Question écrite n° 60791 :
Personnel

9e Législature

Question de : M. Masson Jean-Louis
- Rassemblement pour la République

M Jean-Louis Masson appelle l'attention de M le ministre de l'interieur et de la securite publique sur les demineurs de la securite civile qui, depuis 1945, exercent un travail indispensable, mais particulierement dangereux. D'abord formes aux techniques de neutralisation d'engins de guerre, ils se sont vu confier la neutralisation des engins pieges, ainsi que des problemes se rapportant aux voyages officiels. Parmi leurs revendications anciennes figurait le classement dans les corps de personnels actifs. Il est evident que ces 125 fonctionnaires, ayant perdu progressivement en service commande 608 de leurs camarades, pouvaient legitimement pretendre a beneficier de leur retraite a cinquante-cinq ans d'age. Il etait egalement justifie de leur accorder une revision de leur regime indemnitaire de retraite, lorsqu'on constate que 10 p 100 de leur effectif a disparu en mission entre 1985 et 1990. Il lui rappelle a cet egard les dispositions du decret no 90-595 du 10 juillet 1990 relatif a l'integration des fonctionnaires des services techniques du materiel en fonction au service du deminage du ministere de l'interieur dans des corps des services actifs de la police nationale. Ce texte ouvrait a ceux qui le souhaitaient la possibilite d'integrer, sous certaines conditions, le corps de la police nationale pour y exercer des fonctions de deminage. Toutes les garanties d'un emploi dans leur corps actuel, la securite civile, ainsi que celles d'une conservation de l'integralite de leurs missions furent demandees, accordees et confirmees a de nombreuses reprises. Une grande majorite de demineurs decidaient d'opter pour le service actif. Or, le 3 juillet dernier, au cours d'une reunion organisee a Nainville-les-Roches, l'administration leur annoncait l'eclatement du service. A partir du 1er janvier 1993, les taches de neutralisation d'engins pieges et de securite des personnalites au cours de voyages officiels seront confiees a la police. Les missions traditionnelles sur munitions de guerre restent devolues au service du deminage de la securite civile. Malgre le choix d'option laisse a certains personnels, cette mesure est tres mal ressentie par les interesses qui estiment que les garanties orales ou ecrites concernant l'integrite de leur profession ont ete bafouees. Le decret du 10 juillet 1990 n'avait pas sous-entendu l'eventualite d'un tel bouleversement ou alors la quasi-totalite des demineurs, qui ont choisi ce metier par vocation, n'auraient jamais tente l'experience de l'integration. Il lui demande s'il ne lui parait pas possible et souhaitable que ceux d'entre eux qui le souhaitent puissent avoir la possibilite d'annulation de leur integration, meme au prix d'un retour vers un statut sedentaire.

Données clés

Auteur : M. Masson Jean-Louis

Type de question : Question écrite

Rubrique : Securite civile

Ministère interrogé : intérieur et sécurité publique

Ministère répondant : intérieur et sécurité publique

Date :
Question publiée le 10 août 1992

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