Question de : M. Koehl �mile
- Union pour la démocratie française

M Emile Koehl rappelle a M le ministre de l'economie et des finances, que selon les presidents de Paribas et de Suez, la crise de l'immobilier represente pour les banques francaise une perte potentielle de 45 a 70 milliards de francs. Aujourd'hui, les banques travaillent moins pour faire des benefices que pour faire des provisions. Certains pretendent que cette crise entrainera un affaiblissement durable des institutions finanieres francaises jusqu'a la fin du siecle. L'exposition des banques francaises et des institutions de credit specialisees semble elevee puisqu'elle represente entre 20 p 100 et 80 p 100 des fonds propres reevalues des banques, voire plus de 100 p 100 pour certains etablissements specialises. Ce phenomene mondial est la resultante de trois facteurs : l'atonie de l'activite economique ; la volonte des entreprises et des menages de reduire l'endettement accumule dans les annees quatre-vingt ; le degonflement de la bulle speculative. Il faut remonter aux annees trente pour retrouver pareille crise dans l'immobilier. La valeur d'un logement c'est aujourd'hui, presque comme celle d'une voiture : elle diminue avec le temps. Il faudrait soustraire un amortissement pour prendre en compte la perte. On a constate sur l'ensemble de la France, une baisse moyenne d'environ 20 p 100 des prix des logements en deux ans, accompagnee d'une chute brutale du nombre des transactions. Il lui demande quelle solution il compte apporter a ce probleme.