Question de : M. Vernaudon �mile
- Socialiste

Le 6 septembre dernier, un haut fonctionnaire de la police s'arretait, l'espace d'un week-end, en Polynesie francaise, a l'occasion du voyage qu'il effectuait en Nouvelle-Caledonie dans le cadre de ses conges reguliers. M Emile Vernaudon rencontrait ce fonctionnaire de police au cours d'une reunion privee chez des amis polynesiens. Or, quelle ne fut pas sa stupefaction d'apprendre que, le 16 septembre, le directeur general de la police nationale avait adresse une « solennelle mise en garde » a son collaborateur en lui reprochant d'avoir eu un contact avec lui au cours de ses conges. Ne comprenant vraiment pas en quoi le comportement du fonctionnaire de police pouvait etre tenu pour reprehensible et indigne d'etre considere comme une personne peu frequentable par la haute hierarchie policiere metropolitaine, il priait par lettre M le ministre de l'interieur et de la securite publique d'exiger immediatement du directeur general de la police nationale des explications et des excuses. N'ayant obtenu aucune reponse jusqu'a ce jour, il lui demande de lui faire savoir si, dans le regime sous lequel nous vivons actuellement en France, un elu du peuple a bien toujours le droit de rencontrer qui il veut, quand il veut et ou il veut, sans que ses relations personnelles soient soumises a des pressions ou a des tracasseries policieres. Si tel est bien le cas, il estime que le directeur general de la police a outrepasse gravement les prerogatives de ses fonctions et il entend savoir quelles mesures M le ministre compte prendre afin de le rappeler a l'ordre. Ces faits constituent effectivement un exemple supplementaire de l'attitude sectaire et meprisante que certains hauts fonctionnaires ou membres des cabinets ministeriels affectent vis-a-vis des representants elus du peuple. Il a malheureusement eu souvent l'occasion de denoncer cette situation aupres des responsables gouvernementaux car il estime que le comportement de leurs collaborateurs leur a beaucoup nui aupres de la nation depuis quelques annees, alors que ceux-ci sont pourtant censes servir l'Etat et le Gouvernement de la Republique.