La condition animale est un enjeu qui mobilise à juste titre les Français et sur lequel, ces dernières années, les progrès sont restés trop timides. Je souhaite donc en premier lieu saluer les avancées permises par ce texte dans la lutte contre la maltraitance des animaux domestiques et sauvages et en matière de conditions de détention. Je me réjouis de mesures visant au renforcement des sanctions et des peines applicables aux actes de cruauté et de sévices graves infligés à un animal ainsi que de la mise en place d’un certificat de sensibilisation pour toute acquisition d’un animal de compagnie. Je salue les dispositions relatives à l’interdiction d’animaux sauvages par les cirques itinérants et les delphinariums. Cette interdiction met fin à des conditions de détention cruelles et qui ne correspondent plus à notre projet de société et aux aspirations des citoyens qui ont, de manière univoque et très forte, exprimé leur désir d’une société plus durable et plus respectueuse de l’homme et de son environnement. Sur ces différents points, ce texte apporte donc des avancées que je crois positives et que je salue. J’attire cependant l’attention sur la nécessité que l’État accompagne les acteurs économiques impactés par ces différentes dispositions. 


Je regrette toutefois que cette proposition de loi reste muette sur plusieurs enjeux importants et desquels il eût été opportun que l’Assemblée nationale puisse se saisir pour se prononcer, notamment à propos des enjeux liés à la chasse et particulièrement à la chasse à courre, la chasse à la glu, ou encore la vénerie sous terre. 


La manière dont nous traitons les animaux dit quelque chose de ce que nous sommes : prenons davantage soin de notre environnement et des espèces qui le composent.