L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi relatif à la situation sanitaire, en première lecture, à 5h40 ce vendredi 23 juillet. 
 
C’est en responsabilité, parce que je crois en une opposition sérieuse et raisonnable, parce qu’il nous faut mettre en place des dispositions pour freiner la propagation inquiétante et très rapide du variant Delta, nous protéger les uns et les autres et accélérer la campagne vaccinale, la vaccination étant à ce jour le seul outil disponible pour enrayer la reprise de l'épidémie de Covid19, que j’ai voté ce texte. 
 
Je déplore le caractère précipité et bâclé de l'examen par le Parlement de ce projet de loi. Comme sur bien d'autres sujets depuis le début de cette pandémie mondiale, l'exécutif n'a pas su anticiper le risque d'une 4ième vague du coronavirus et réagit avec retard.
 
Je regrette vivement que le Gouvernement et sa majorité n'aient pas cru bon d'accepter les amendements présentés avec beaucoup d'esprit de responsabilité par le Groupe des députés Les Républicains. Sur l'assouplissement du passe sanitaire et la prise en considération d'1 dose de vaccin jusqu'au 30 août, sur l'inclusion dans l'obligation vaccinale prévue pour les personnels soignants d'autres professionnels exposés au contact avec le public (comme les policiers, gendarmes et douaniers), sur l'allègement des sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement contre les personnels soignants et les personnels des ERP ne s'étant pas fait vacciner, etc.
  
Je compte vraiment sur nos collègues sénateurs Les Républicains pour améliorer le texte, assouplir et modifier de façon pragmatique certaines dispositions, en retrancher les dispositions les plus attentatoires aux libertés individuelles, et de manière générale parvenir à un meilleur équilibre entre liberté et sécurité sanitaire. 
 
Il me semble important aussi, par exemple, de « borner » dans le temps le passe sanitaire : celui-ci ne peut être pérenne, mais doit voir son usage être limité à la période aigüe de pandémie.
 
Après son examen par le Sénat, le projet de loi reviendra à l'Assemblée Nationale pour une nouvelle lecture, sauf si une Commission Mixte Paritaire arrive à se mettre d'accord sur un texte de compromis entre les 2 chambres.
 
La crise sanitaire que nous connaissons depuis maintenant un an et demi est mondiale, elle nous oblige à agir, réagir, nous adapter, avec réalisme et empirisme, pour tenter de faire face et nous protéger. La responsabilité collective et l'esprit de solidarité doivent nous animer dans cette période de crise sanitaire à nulle autre pareille.