Date : jeudi 27 février 2020
Cible : Sur l'Article 4

Indépendants et professions libérales : pour une préservation de l’autonomie des caisses de retraite.

Nous savons qu’aujourd’hui les pensions sont calculées sur les 25 meilleures années dans le secteur privé.  Avec le projet de loi proposé, elles seraient désormais calculées sur l’ensemble de la carrière.

De nombreuses inconnues quant au financement et au chiffrage du coût du nouveau système ainsi qu’une absence de visibilité, interrogent et inquiètent.

 Le nouveau système proposé par le Gouvernement dans l’article 4 du présent projet de loi en disposant que « le système universel de retraite est applicable aux travailleurs indépendants : artisans-commerçants et professionnels libéraux » et que « les règles de calcul de leurs droits à la retraite seront les mêmes que celles applicables aux autres assurés» révèle , au-delà des intentions, son injustice.

 Aussi, je souhaite affirmer ma totale opposition à toute majoration d’une augmentation des cotisations sociales de ces professionnels et partant, à une perte de leur revenu pour financer la réforme des retraites.

Les réserves de leurs régimes ne sont pas des variables d’ajustement car elles concourent à la solidarité nationale par le reversement, à l’instar des avocats, de centaines de millions d’euros par an.

Je propose qu’il soit tenu compte des particularités des professions libérales et indépendantes comme celle des avocats, afin qu’elles puissent conserver un régime complémentaire compensant la baisse des prestations, placé sous le signe de l’autonomie et de l’indépendance, au-delà même d’un régime universel.

Ainsi, son financement ne ferait pas appel à la solidarité nationale, éviterait très justement la réduction du niveau de leurs pensions et tiendrait compte notamment des longues études qui raccourcissent les carrières et de l’alourdissement constant des engagements professionnels.

Je défends une réforme des retraites juste, efficace et lisible.