
Les députés communards
Du 18 mars au 28 mai 1871, la Commune de Paris est le soulèvement du peuple qui refuse les conditions draconiennes (perte de l’Alsace et de la Moselle, et versement d’une lourde indemnité) acceptées par le Gouvernement d’Adolphe Thiers pour mettre fin à la guerre avec la Prusse et les États allemands et craint un rétablissement de la monarchie par l’Assemblée nationale qui vient d’être élue. Le mouvement est suivi pour peu de temps dans plusieurs villes de province.
Anciens députés, députés de 1871 et futurs députés en faveur de la Commune
Les anciens de 1848
La chute de Napoléon III a permis de rétablir la République le 4 septembre 1870. L’élection en février 1871 d’une Assemblée nationale à majorité monarchiste et la désignation de Thiers comme chef du pouvoir exécutif de la République française font craindre aux anciens de 1848 que la République ne soit une seconde fois confisquée, alors qu’ils espéraient cette fois aller jusqu’à la Sociale.
Les élus de 1871 à Paris
Contrairement au reste du pays, Paris, qui a résisté à un siège éprouvant, a voté républicain aux élections de février 1871. Cette exception parisienne se traduit d’emblée par un affrontement politique et même par la démission de certains, qui refusent les préliminaires de paix, voire contestent la légitimité de l’Assemblée dont la majorité est monarchiste.
Démocratie républicaine et Communes de province
Dans les départements, notamment urbains, la crainte d’un rétablissement de la monarchie par l’Assemblée nationale de février 1871 a été partagée. Malgré leur brièveté et leur échec global, les « Communes de Province » ou les soutiens plus ou moins affirmés à celle de Paris n’ont pas manqué et ont permis l’émergence de diverses personnalités.
Renouvellement des gauches et mémoire de la Commune
Entrés jeunes en politique, plusieurs communards auront une longue carrière politique et marqueront l’histoire aussi bien du radicalisme que du socialisme sous la IIIe République, jusque dans l’après-guerre lors de la fondation du Parti communiste, en 1920.
