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LOI DE FINANCES POUR 2007 - (n°
(Seconde partie)
Commission |
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Gouvernement |
AMENDEMENT N°
présenté par
M. de Rocca serra
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ARTICLE ADDITIONNEL
APRÈS L'ARTICLE
La situation économique de la Corse demeure préoccupante et rend nécessaire une politique adaptée à des contraintes connues mais trop souvent mal évaluées dans leurs conséquences. Il est donc important de persévérer dans la voie d’un développement maîtrisé en offrant à l’économie insulaire des outils performants lui permettant d’entrevoir de nouvelles perspectives, tout en responsabilisant les acteurs locaux. Ainsi, si la Corse a aujourd’hui encore besoin des aides de l’Etat et de l’Union européenne pour pallier ses difficultés structurelles et stratégiques, il faut également lui donner l’opportunité, quand cela est possible, de trouver en son sein les ressources de son avenir.
Dans cette perspective, les personnes résidentes en Corse disposent d’une épargne importante, qui pourrait utilement être réinvestie, notamment, dans les entreprises insulaires. Or, les fonds d’investissement de proximité, qui ont vocation à drainer l’épargne vers les PME d’un territoire, n’ont suscité aucun intérêt dans l’île où pourtant les besoins en fonds propres restent très importants. Sans doute est-ce là la résultante d’une situation économique et politique qui continue à dissuader tant les souscripteurs que les banques de monter des projets en Corse.
Si l’outil est bon, il faudrait donc le rendre plus attractif et plus sécurisant pour parvenir à obtenir des résultats. L’objet du présent amendement est donc, d’une part, de créer un FIP spécifique à la Corse qui serait ouvert aux versements effectués jusqu’au 31 décembre 2011, d’autre part de rehausser pour ce dernier la réduction d’impôt sur le revenu accordée aux souscripteurs de 25 à 50 %. Cet avantage fiscal supplémentaire permettrait d’attirer l’épargne du fait même de son taux très intéressant dans le contexte actuel où les placements de bon rapport se font rares. En outre ce taux permet de sécuriser sur le long terme les placements, puisque dans l’hypothèse très pessimiste où la totalité des investissements du fonds finirait en pertes, le capital investi net de la réduction d’impôt est reconstitué dès la 10e année.