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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

(Dossier mis à jour en novembre 2008)
 

Une prise de conscience universelle : les dates-clés

La France relève le défi du développement durable

Une culture du développement durable issue du débat à l’Assemblée nationale

 
 

Une prise de conscience de la finitude de la planète

"LE NÉNUPHAR QUI TUE" (ou l’image de la soudaineté apparente avec laquelle on atteint une limite donnée : la croissance exponentielle dans un domaine fini)
Considérez un étang sur lequel croîtrait un nénuphar. Sachant que le nénuphar double sa surface tous les jours, si cette croissance n’est pas contrôlée on suppose qu’il faudrait 30 jours pour couvrir intégralement l’étang., étouffant alors toute forme de vie aquatique. Pendant longtemps le nénuphar semble petit et l’on peut décider de ne pas s’en soucier jusqu’à ce qu’il couvre la moitié de l’étang.
Question : quel jour faudra-t-il agir ? La réponse est bien sûr le 29ème, et l’on n’a plus qu’un seul jour pour sauver l’étang !
Ces exemples montre qu’il est très utile de penser croissance exponentielle en termes de temps de doublement, c'est-à-dire temps nécessaire pour que double en volume la quantité considérée. (Robert Lattès, in Introduction à Halte à la croissance ?)

 

Naissance du concept de développement durable

En 1980, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose le concept de « développement durable ».

Mais sa définition n’est véritablement formulée qu’en 1987 par le rapport de la Commission des Nations Unies sur l’Environnement et le développement, que présidait le Premier ministre de Norvège, Mme Gro Harlem Brundtland : ce rapport, intitulé « Notre avenir à tous » , propose de définir le concept de sustainable development comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins ».

Extrait de « Notre avenir à tous »

« Chapitre 2

« Vers un développement durable

« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion :

« * le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et

« * l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Ainsi, les objectifs du développement économique et social sont définis en fonction de la durée, et ce dans tous les pays – développés ou en développement, à économie de marché ou à économie planifiée. Les interprétations pourront varier d’un pays à l’autre, mais elles devront comporter certains éléments communs et s’accorder sur la notion fondamentale de développement durable et sur un cadre stratégique permettant d’y parvenir.

« Le développement implique une transformation progressive de l’économie et de la société. Cette transformation, au sens le plus concret du terme, peut, théoriquement, intervenir même dans un cadre sociopolitique rigide. Cela dit, il ne peut être assuré si on ne tient pas compte, dans les politiques de développement, de considérations telles que l’accès aux ressources ou la distribution des coûts et avantages. Même au sens le plus étroit du terme, le développement durable présuppose un souci d’équité sociale entre les générations, souci qui doit s’étendre, en toute logique, à l’intérieur d’une même génération. »

Consulter Le chapitre 2 du rapport « Notre avenir à tous »
   (sur le site du Ministère de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire)

 

Voir aussi : Projection du film « HOME » à l'Assemblée nationale en présence de M. Yann Arthus-Bertrand et à l'invitation de M. Bernard Accoyer (juin 2009)
L'homme a rompu un équilibre de près de 4 milliards d'années d'évolution de la terre et met son avenir en péril. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pessimiste : il reste à peine dix ans à l'humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la terre et changer son mode de consommation.