Accueil > Documents parlementaires > Amendements
Version PDF
APRÈS L'ART. 6
N° 227
ASSEMBLÉE NATIONALE
8 avril 2011

MODIFICATION DE LA LOI N° 2009-879
PORTANT RÉFORME DE L’HÔPITAL - (n° 3293)

Commission
 
Gouvernement
 

AMENDEMENT N° 227

présenté par

M. Bur

----------

ARTICLE ADDITIONNEL

APRÈS L'ARTICLE 6, insérer l'article suivant :

Le code de la santé publique est ainsi modifié :

I. – L’article L. 4311-15 du code de la santé publique est ainsi modifié :

1° À la première phrase du sixième alinéa, après le mot : « exercer », sont insérés les mots : « à titre libéral » ;

2° Les septième et huitième alinéas sont supprimés.

II. – Le premier alinéa de l’article L. 4312-1 est complété par les mots : « , ceux relevant du secteur public et ceux qui sont salariés du secteur privé. »

III. – À l’article L. 4414-2, les mots : « des sixième et septième alinéas » sont remplacés par les mots : « du septième alinéa ». 

EXPOSÉ SOMMAIRE

L’ordre national des infirmiers regroupe obligatoirement tous les infirmiers habilités à exercer leur profession en France – à l’exception de ceux régis par le statut général des militaires.

Voulu pour répondre à la demande de structuration de la profession, force est de constater que les premiers pas de l’existence de l’ordre font apparaître un manque d’adhésion de la part d’un grand nombre d’infirmiers et naître des questions sur l’opportunité même de son existence.

En effet, les élections de 2008 ont révélé une abstention massive, près de 80 % des professionnels, majoritairement ceux relevant d’un statut de salariés, ont fait le choix de ne pas participer au vote qui s’est déroulé. Il est même arrivé dans le collège des libéraux que dans certains départements il y ait moins de candidats que de postes de titulaires à pourvoir.

De plus, le montant de la première cotisation fixé à 75 euros a provoqué un questionnement de beaucoup sur les services que l’ordre remplit à leur égard. À ce titre, il convient de rappeler que ce montant ne correspond pas à l’esprit du législateur exprimé lors des débats qui ont eu lieu au Parlement en 2006, le rapporteur s’était clairement prononcée en faveur d’une cotisation modeste : « une participation annuelle de 10 euros permettrait à l’ordre de disposer d’un budget de fonctionnement de près de 4,6 millions d’euros ». De même, Xavier Bertrand, alors Ministre de la Santé, avait considéré que la cotisation « bien évidemment devra être symbolique ». La nouvelle cotisation fixée pour l'exercice 2011-2012 reste toujours loin d'une cotisation symbolique.

Plus particulièrement, pour les salariés, l’Ordre national des infirmiers fait « doublon » avec tout ce qui existe d’ores et déjà, essentiellement :

– dans l’établissement d’un code de déontologie et d’un listing de compétences les droits et devoirs des infirmier(e)s ainsi que leurs compétences ont des bases légales et apparaissent dans le code de la santé publique depuis longtemps maintenant,

– dans son rôle disciplinaire, l’immense majorité des infirmier(e)s sont salariés et ont déjà, dans les établissements où ils exercent, des structures disciplinaires mises en place et fonctionnant depuis bien longtemps ; il n’est donc pas besoin d’un niveau disciplinaire supplémentaire,

– dans son rôle de recensement et de listing de la population infirmière, ces missions sont dévolues depuis longtemps aux DDASS et aux DRASS, dont les pôles « santé » et « médico-social » ont été regroupés dans les ARS.

C’est pourquoi, il est proposé de dispenser les infirmiers exerçant à titre salarié de s’inscrire à l’ordre.