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APRÈS L'ART. 5
N° I - 376
ASSEMBLÉE NATIONALE
14 octobre 2011

LOI DE FINANCES POUR 2012 - (n° 3775)
(Première partie)

Commission
 
Gouvernement
 

AMENDEMENT N° I - 376

présenté par

Mme Boyer, M. Luca, M. Lefranc et M. Dosne

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ARTICLE ADDITIONNEL

APRÈS L'ARTICLE 5, insérer l'article suivant :

I. – Le 2°de l’article 278 bis du code général des impôts est complété par un e) ainsi rédigé :

« e) Des produits très gras ou très sucrés ou très salés qui ne sont pas strictement nécessaires dans un régime alimentaire équilibré et dont la liste est fixée chaque année par arrêté du ministre chargé de la santé après avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ; ».

II. – Le I s'applique aux opérations pour lesquelles la taxe est exigible à compter du 1er janvier 2012.

EXPOSÉ SOMMAIRE

Cet amendement a pour objectif d’attribuer un taux de TVA normal de 19,6 % aux produits très gras, très sucrés et très salés qui ne sont pas strictement nécessaires dans un régime alimentaire équilibrés et qui sont souvent impliqués dans l’obésité et le surpoids.

Cette mesure traduit une des préconisations du rapport de la Mission d’information sur la prévention de l’obésité présidée par Valérie Boyer.

La Mission propose d’appliquer le principe de taxation-détaxation en fonction de la qualité nutritionnelle des aliments. Il s’agit d’une réforme fiscale de l’alimentation visant à moduler la fiscalité des aliments en fonction de leur qualité nutritionnelle.

Actuellement, la très grande majorité des produits alimentaires destinés à la consommation humaine bénéficient d’un taux de TVA réduit à 5,5 %. Il en résulte que les fruits et légumes ou les produits non transformés sont taxés de la même façon que des produits très gras, très sucrés et très salés.

Dans ce contexte, il convient de créer un différentiel de taux de TVA entre les produits alimentaires en privilégiant la détaxation sur les produits recommandés dans un régime alimentaire équilibré et en attribuant un taux de TVA normal à 19,6 % aux produits qui ne sont pas indispensables à un régime alimentaire équilibré et qui sont impliqués dans l’obésité et le surpoids.