Principales dispositions du texte
Depuis l'attaque du voilier de croisière le Ponant en avril 2008, la piraterie fait régulièrement l'actualité. Pourtant, elle n'est pas une nouveauté, y compris à l'époque contemporaine. Au début des années 2000, elle sévissait en mer de Chine et dans le détroit de Malacca. Aujourd'hui même, alors que tous les projecteurs sont braqués sur le golfe d'Aden et les côtes somaliennes, une piraterie bien plus dangereuse touche les installations pétrolières du golfe de Guinée.
Au-delà de ses conséquences les plus directes (attaques, prises d'otages, rançons), la piraterie a mis en évidence l'importance des enjeux de sûreté maritime, aux frontières de la défense et de la sécurité. 94 % du commerce international transite aujourd'hui par la mer et l'économie mondiale est désormais étroitement liée à la maîtrise du milieu maritime. Il y a là un enjeu stratégique essentiel.
La première réaction aux attaques de pirates est nécessairement de nature navale et militaire, afin d'endiguer le péril et de protéger le plus directement possible les intérêts nationaux menacés. Pourtant, chacun s'accorde à dire que la piraterie n'est que le symptôme d'un mal beaucoup plus profond : la solution est essentiellement politique et réside à terre, là où l'autorité des États riverains est défaillante et où la misère pousse les plus démunis à tenter de s'approprier une infime part des richesses qui croisent à quelques milles de leurs côtes.
Pour apporter une réponse durable à cette résurgence d'une pratique millénaire, il convient de s'inscrire dans une approche globale et collective du problème, articulant actions civiles et militaires, publiques et privées, à court et à plus long termes.
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