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13/04/2010 – Intervention à l’occasion du dîner offert par Monsieur Nabih Berri, Président du Parlement de la République libanaise

Monsieur le Président du Parlement,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Monsieur l’Ambassadeur,

Mesdames et Messieurs,

Cette visite au Liban est pour moi un honneur et un bonheur. Je suis très heureux de vous retrouver dans votre pays, cette terre de contrastes, si captivante, si subtile.

Je sais ce plaisir partagé par les députés qui m’accompagnent, Gérard BAPT, Philippe GOUJON, Henri JIBRAYEL, Jean-Marc NESME, tous quatre vice-présidents du groupe d’amitié France-Liban, (par le député Élie ABOUD qui s’est joint à nous ce soir), comme par l’ensemble de ma délégation.

En notre nom à tous, je veux vous remercier, Monsieur le Président, de votre invitation, de vos propos auxquels je suis très sensible. Votre accueil, si chaleureux, dès l’aéroport, hier, nous a profondément touchés.

Depuis mon arrivée, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec plusieurs chefs de parti politique, sur le fonctionnement de la Chambre des députés et celui du gouvernement libanais. Prendre le temps de recueillir des avis diversifiés sur la situation régionale, pour mieux comprendre leurs équilibres particuliers, d’en saisir les nuances, est pour moi très important. Et je me réjouis de constater que ce terrain subtil qu’est la scène politique libanaise reste passionnant, et le débat qui l’anime, inspiré.

L’entretien que nous venons d’avoir, Monsieur le Président, a porté sur la situation actuelle de votre pays, sur la situation de la région. Il a également porté sur notre coopération bilatérale, et bien évidemment sur nos relations interparlementaires. Je me félicite de l’esprit constructif de nos échanges, de notre volonté commune de voir pleinement appliquer l’accord de coopération que nos deux assemblées viennent de signer.

L’intensification de nos échanges se traduit par la mise en œuvre d’une réflexion commune, par des séminaires de travail sur des sujets d’intérêt commun. Elle se traduit aussi par des échanges d’expérience comme le partage de nos compétences en matière de formation. Ces actions concrètes renforcent les liens humains, essentiels, entre nos assemblées.

La clé de voûte de nos relations interparlementaires, ce sont bien sûr nos groupes d’amitié. Les députés qui m’accompagnent, les quatre vice-présidents du groupe d’amitié France-Liban, assurent au quotidien ce dialogue privilégié entre les hommes et les femmes de nos deux assemblées. Je les remercie des efforts qu’ils déploient, et qui contribuent à l’épanouissement de nos relations.

Un bel exemple de ce travail commun est le séminaire régional des Parlements de la Méditerranée, qui réunit le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Liban et la France. Après Tunis en 2007, Paris en 2008 et Alger en 2009, il se tiendra cette année à Beyrouth. L’ambassade de France, le Sénat français et bien sûr l’Assemblée Nationale soutiennent pleinement cette heureuse initiative.

Notre coopération bilatérale concerne d’autres domaines, dont l’un en particulier m’est cher. Nous sommes allés, cet après-midi, à l’Hôtel Dieu de France, fleuron de la médecine libanaise et francophone. J’y ai rencontré des étudiants, des acteurs de la société civile, des membres d’organisations et d’associations diverses. Des hommes et des femmes d’horizons variés, qui mettent leurs compétences au service de la santé des Libanais. Et demain, lors de ma visite aux troupes françaises de la FINUL, j’ai souhaité m’arrêter dans un dispensaire civil, près de Tyr, géré par l’association caritative Amel. Pour le médecin que je reste, et resterai toujours, comme pour le responsable politique que je suis, il est aussi utile qu’intéressant de pouvoir sentir les pulsations de votre pays et de pouvoir ainsi me forger une idée juste et équilibrée du monde de la santé au Liban.

Monsieur le Président du Parlement,

Je tiens à nouveau à vous remercier chaleureusement de votre invitation. Et je renouvelle celle que vous a adressée, il y a peu, mon homologue au Sénat, le président Larcher. Je me joins à lui pour vous convier à effectuer à votre tour une visite officielle en France. A cette occasion, je serai très heureux de vous recevoir et de poursuivre le développement d’une coopération encore plus étroite entre nos assemblées.

Votre visite, après celles du président SLEIMAN et du Premier ministre HARIRI, serait un nouveau témoignage de la force de nos liens, de notre estime et de notre affection mutuelles. Je suis fier de l'engagement de la France à vos côtés. Je suis heureux de réaffirmer, ici, la position de la France : un soutien total à l’indépendance du Liban, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale.

Point d’interaction privilégié entre l’Occident et l’Orient, le Liban est au cœur de l’espace méditerranéen. Nous plaçons tous de grands espoirs dans ce projet unificateur qu'est l'Union pour la Méditerranée. La dimension parlementaire doit y être pleinement présente : là aussi, nous devons unir nos convictions et nos talents. L'Union pour la Méditerranée a besoin du talent du Liban.

Car c’est cela aussi la grande richesse du Liban, son talent singulier : additionner et non soustraire ces identités plurielles, ces identités francophone, arabe, méditerranéenne. C’est cela, le vrai visage du Liban : un visage de tolérance et de fraternité.

Vive le Liban ! Vive la France ! Vive l'amitié franco-libanaise !