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ART. 4 | N°CE1149 |
AGRICULTURE, ALIMENTATION ET FORÊT - (N° 1548)
AMENDEMENT N°CE1149
présenté par
M. Benoit, M. de Courson, M. Demilly, M. Favennec, M. Pancher, M. Reynier, M. Sauvadet et M. Tuaiva |
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ARTICLE 4
Supprimer les alinéas 7 à 11.
EXPOSÉ SOMMAIRE
Le projet de loi prévoit d’étendre la possibilité d’introduire des clauses environnementales dans les baux ruraux soumis au statut du fermage, sur toutes les parcelles louées, et à tous les bailleurs, alors que cette possibilité n’était jusque-là réservée qu’aux personnes morales de droit public ayant un objet environnemental ou aux bailleurs de terres situées dans des zones à enjeux environnementaux délimitées dans le cadre de procédures spécifiques.
Cette extension ne repose plus sur un besoin de protection environnementale clairement identifié. Elle risque fortement de conduire à des dérives qui déboucheront sur une augmentation des conflits entre bailleurs et preneurs. En effet, le non-respect des clauses environnementales insérées lors de la conclusion ou du renouvellement du bail est un motif supplémentaire de résiliation du bail.
La rareté du foncier disponible à la location, fait que le fermier qui le souhaite n’est pas en mesure de négocier la suppression de ces clauses : dans ce cas de figure hélas fréquent, elles lui sont donc imposées, sans aucune garantie sur la pertinence ou le fondement environnemental des clauses en question.
Contrairement aux clauses environnementales dans les baux, le mécanisme des MAE apparaît, lui, plus incitatif et plus souple pour l’exploitant.
La proposition constitue, par ailleurs, une régression sur la liberté d’entreprendre du fermier hors zones à contraintes environnementales. La compétitivité des exploitations en fermage risque d’en pâtir.