Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 17 novembre 2017)
Photo de monsieur le député Olivier Serva
Photo de monsieur le député Lénaïck Adam
Photo de madame la députée Ramlati Ali
Photo de monsieur le député Bruno Nestor Azerot
Photo de madame la députée Ericka Bareigts
Photo de madame la députée Nathalie Bassire
Photo de madame la députée Justine Benin
Photo de monsieur le député Stéphane Claireaux
Photo de monsieur le député Philippe Dunoyer
Photo de monsieur le député Philippe Gomès
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de monsieur le député Rodrigue Kokouendo
Photo de monsieur le député Mohamed Laqhila
Photo de monsieur le député Max Mathiasin
Photo de madame la députée Nadia Ramassamy
Photo de madame la députée Cécile Rilhac
Photo de monsieur le député Thierry Robert
Photo de madame la députée Maina Sage
Photo de madame la députée Nicole Sanquer
Photo de monsieur le député Gabriel Serville
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe

I. – L’article 199 undecies B du code général des impôts est ainsi modifié :

a) La troisième phrase du premier alinéa du I est supprimée.

b) Au premier alinéa du VI, l’année :« 2020 » est remplacée par à l’année : « 2025 » et l’année : « 2025 » par l’année : « 2030 ».

III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

Le dispositif en vigueur d’aide fiscale à l’investissement productif outre-mer impose de recourir au crédit d’impôt plutôt qu’à la défiscalisation lorsque le chiffre d’affaires de l’opérateur qui réalise et exploite l’investissement est supérieur à un plafond fixé actuellement à 20 millions d’euros. Ce plafond s’abaissera progressivement à 15 millions d’euros au 1er janvier 2018, puis 10 millions d’euros au 1er janvier 2019 et enfin 5 millions d’euros à compter du 1er janvier 2020.

L’objectif de ce dispositif est de rediriger progressivement l’investissement productif vers une aide fiscale plus simple à mettre en œuvre que la défiscalisation, plus vertueuse pour la dépense publique, et moins coûteuse pour l’exploitant en raison de l’absence de montage juridique et financier à mettre en œuvre.

Toutefois, contrairement à la défiscalisation qui permet de mobiliser immédiatement des capitaux recueillis auprès de tiers investisseurs, le crédit d’impôt n’est disponible pour l’entreprise que l’année qui suit celle de la mise en service du bien objet de l’investissement.

Si cette disposition ne pose de difficultés pour les entreprises dont les moyens de financement bancaire, voire intra-groupe, sont aisément mobilisables, il en va autrement pour les entreprises de taille plus modeste, dans un contexte d’offre bancaire plus tendu dans les DOM que dans l’hexagone.

Pour ce motif, en attendant la création d’un mécanisme de préfinancement effectif et accessible aux entreprises de taille modeste, le gel de la dégressivité du plafond au-delà duquel le recours à la défiscalisation est impossible permettra d’éviter l’ajournement de projets d’investissements productifs qui contribuent au soutien de l’emploi et de l’activité économique des DOM.

L’amendement prolonge également de cinq ans le dispositif afin de donner de la visibilité aux investisseurs.