Fabrication de la liasse
Rejeté
(jeudi 16 novembre 2017)
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport d’information sur la réalité de l’égalité des droits devant l’impôt, faisant la différence entre les droits théoriques, l'impôt minoré potentiellement obtenu après des démarches telles que les demandes de dégrèvement par exemple et les droits réels, l'impôt effectivement payé. Ce rapport évalue donc le coût pour les finances publiques si l’égalité des droits devant l’impôt était réellement assurée, ce notamment par un meilleur accès au droit et une meilleure disponibilité des informations pour les contribuables. Il évalue de même l’inégalité territoriale devant l’impôt, en prenant notamment en compte les difficultés d’accès à un conseil juridique gratuit auprès des directions dans certains territoires ruraux.

Exposé sommaire

Si l’optimisation fiscale est un moyen fréquemment utilisé par certaines catégories : classes sociales pour contourner l’impôt dû, par des personnes pouvant disposer de conseils fiscaux et de constructions parfois frauduleuses, la situation réelle de l’égalité de tous les citoyens devant l’impôt est particulièrement mal documentée.

De la même manière qu’il existe un non-recours aux minima sociaux de par une méconnaissance de leurs droits par des personnes qui y auraient droit, il nous apparaît nécessaire que le Parlement soit mieux informé du non-recours à des dispositifs légaux pour minorer l’impôt de la part des citoyens paupérisés et précaires.

Le budget 2018 du Gouvernement risque d’aggraver ce phénomène. En effet, les services chargés du recouvrement et du contrôle des impôts des particuliers (SIP : Service des impôts des particuliers) se voient amputés de 27 millions d’euros uniquement sur les dépenses de personnel, avec des effectifs réduits de - 577 emplois. Ce sont d’autant moins d’effectifs qui pourront être mobilisés pour aider les particuliers en cas de questions ou de réclamations, et pour s’assurer que tous les particuliers paient dûment leur impôt (égalité devant l’impôt).

Cette inégalité devant l’impôt est en effet le pendant peu connu, pour les classes pauvres, de l’absence d’acquittement par l’impôt des contribuables aisés qui éludent ou fraudent l’impôt.