Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Valérie Oppelt
Photo de madame la députée Pascale Fontenel-Personne
Photo de madame la députée Audrey Dufeu
Photo de monsieur le député Yves Daniel
Photo de monsieur le député Grégory Besson-Moreau
Photo de monsieur le député Anthony Cellier
Photo de madame la députée Monique Limon
Photo de monsieur le député Jacques Marilossian
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Séverine Gipson
Photo de madame la députée Sira Sylla
Photo de madame la députée Aina Kuric
Photo de madame la députée Fannette Charvier
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de madame la députée Mireille Robert
Photo de monsieur le député Pascal Bois
Photo de monsieur le député Patrice Perrot

Après le mot :

« un »,

rédiger ainsi la fin de l’alinéa 3 :

« agissement sexiste le fait, hors les cas prévus par les articles 222‑13, 222‑32, 222‑33 et 222‑33‑2‑2, d’adresser à une personne des paroles, gestes ou menaces, des écrits ou images de toute nature liés au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. »

Exposé sommaire

Le code pénal définit l’outrage comme toutes « les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie ». Autrement dit, au-delà de l’élément matériel que constitue l’acte perpétré, l’outrage tel que défini par le code pénal implique une volonté d’offenser la puissance publique. Dans un souci de cohérence avec les dispositions du code pénal, la notion « d’agissement » semble ainsi plus appropriée.

En conséquence, la notion « d’agissement sexiste » impose une reformulation de l’alinéa 3 de l’article 4. En effet, l’article 34 de la Constitution, ainsi que l’article 8 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 contraignent le législateur à fixer le champ d’application de la loi pénale et de définir les crimes et délits en termes suffisamment clairs et précis. Dès lors, une infraction dont la définition serait uniquement fondée sur la notion « d’agissement sexiste » risquerait la censure constitutionnelle. La nouvelle formulation de l’alinéa 3 proposée par cet amendement devrait permettre d’éviter cette censure en ce qu’elle permet de cibler de façon suffisamment précise les comportements concernés par « l’agissement sexiste ».

La notion « d’agissement » sera par ailleurs mieux perceptible par le grand public que celle « d’outrage », plus abstraite.