- Texte visé : Projet de loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, n° 846
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires économiques
Après l’alinéa 1, insérer l’alinéa suivant :
« Dans ce cadre, les mesures prises visent à faciliter les constructions faites de matériaux alternatifs, intégrant notamment un impact écologique moindre du fait de leur cycle de vie économe en émissions de gaz à effet de serre. »
Le béton est un véritable désastre écologique en termes de C02. A l’échelle mondiale, le secteur de la construction est responsable d’environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre. A lui seul, le béton est responsable de près de 52 % des émissions du secteur du Bâtiment.
Encourager le développement de la filière bois est une nécessité. Mais pensons également aux matériaux alternatifs tels que la paille. Par exemple, en France, 500 bâtiments en paille se construisent chaque année. Contrairement aux idées reçues, c’est un matériau solide, qui résiste au feu, très bon isolant et écologique de surcroît. Autre exemple, en Allemagne, l’institut Fraunhofer a mis au point un carrelage organique à base d’huile de lin, de fibres naturelles et de célite – issu de diatomées fossilisées, une classe de micro-algues brunes. Sa fabrication est peu gourmande en ressources et en énergie. Enfin, avec 75 000 hectares, la France est le premier producteur de lin dans le monde. Une ressource locale à laquelle se sont intéressés le laboratoire de recherche de l’ESITC Caen et l’entreprise du bâtiment CMEG, qui en ont développé un béton, à partir de ses fibres : le Btonlin.
Ces matériaux s’inscrivent dans une logique d’économie soutenable, de réemploi et de valorisation d’éléments naturels qui va dans le sens des objectifs de réduction des émissions de GES. Ils ont des qualités multiples : résistance, durabilité, respect de l’environnement et économie en ressources, en énergie, et en coût. Ils doivent donc être développés.