Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Stéphanie Do
Photo de monsieur le député Jean-François Portarrieu
Photo de madame la députée Danielle Brulebois
Photo de madame la députée Danièle Hérin
Photo de madame la députée Huguette Tiegna
Photo de madame la députée Alexandra Valetta Ardisson
Photo de monsieur le député Olivier Gaillard
Photo de madame la députée Sabine Thillaye
Photo de madame la députée Sereine Mauborgne
Photo de madame la députée Anne Blanc
Photo de madame la députée Graziella Melchior
Photo de madame la députée Élisabeth Toutut-Picard
Photo de monsieur le député Cédric Roussel
Photo de monsieur le député Vincent Thiébaut
Photo de monsieur le député Sébastien Cazenove
Photo de madame la députée Valéria Faure-Muntian
Photo de madame la députée Mireille Robert
Photo de madame la députée Monica Michel-Brassart
Photo de monsieur le député Denis Masséglia
Photo de madame la députée Annaïg Le Meur
Photo de madame la députée Françoise Dumas

Après l’alinéa 2, insérer les deux alinéas suivants :

« I bis. – Après le sixième alinéa de l’article L. 610‑1 du même code, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Sauf fraude, les dispositions du présent article ne sont pas applicables lorsque le bénéficiaire d’une autorisation définitive relative à l’occupation ou l’utilisation du sol régie par le présent code exécute des travaux conformément à cette autorisation. »

Exposé sommaire

En l’état actuel de la loi, un constructeur consciencieux qui a réalisé son projet conformément à un permis de construire, sans avoir commis aucune fraude, peut être condamné au pénal si le permis n’est plus conforme au PLU suite à une modification de celui-ci. Or le pénal est fait pour punir une conduite fautive à l’égard de la société. Mais justement, dans ce cas, il n’est pas possible de distinguer chez ce constructeur une conduite fautive. Le risque que fait planer une condamnation pénale parait donc disproportionné.

En pratique, la jurisprudence limite ce risque, mais l’arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation du 7 mars 2017 montre que ce risque n’est pas nul, comme l’a montré le rapport Maugüé remis au gouvernement le 11 janvier dernier.

Il m’a semblé utile, dans le droit fil de l’objectif du projet de loi ELAN consistant à faciliter la construction en améliorant le traitement des contentieux de l’urbanisme, d’inscrire dans la loi la non-responsabilité pénale du constructeur lorsque celui-ci a respecté l’autorisation qui lui a été donnée. En effet il est nécessaire de sécuriser les opérateurs de bonne foi.

Bien entendu, si une fraude a été mise en évidence, une procédure juridique pourra être instruite au pénal, puisque justement la raison d’être de cette justice est de punir une intention fautive.