- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif (n°714)., n° 857-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 12, insérer l’alinéa suivant :
« aa) Au premier alinéa, le mot : « trois » est remplacé par le mot : « cinq ».
La « directive retour » permet de fixer à cinq ans, en principe, la durée de l’interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) ; en effet, le 2 de l’article 11 de la directive prévoit que « la durée de l’interdiction d’entrée est fixée en tenant dûment compte de toutes les circonstances propres à chaque cas et ne dépasse pas cinq ans en principe. Elle peut cependant dépasser cinq ans si le ressortissant d’un pays tiers constitue une menace grave pour l’ordre public, la sécurité publique ou la sécurité nationale. »
Pourtant, la loi n° 2016‑274 du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France limite à trois ans la durée maximale de l’IRTF, lorsqu’aucun délai de départ volontaire n’a été accordé à l’étranger ou lorsqu’il n’a pas satisfait à cette obligation de départ, et la fixe à deux ans lorsque ces conditions ne sont pas réunies.
Il convient de relever ces durées, en les portant respectivement à 5 et 4 ans.
Ainsi, le présent amendement propose d’utiliser pleinement la marge de manœuvre laissée par la « directive retour » afin de lutter efficacement contre l’immigration illégale.