Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 20 avril 2018)
Photo de madame la députée Élodie Jacquier-Laforge
Photo de monsieur le député Erwan Balanant
Photo de monsieur le député Vincent Bru
Photo de madame la députée Isabelle Florennes
Photo de monsieur le député Philippe Latombe
Photo de madame la députée Laurence Vichnievsky
Photo de madame la députée Géraldine Bannier
Photo de monsieur le député Jean-Noël Barrot
Photo de madame la députée Justine Benin
Photo de monsieur le député Philippe Berta
Photo de monsieur le député Philippe Bolo
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bourlanges
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Cubertafon
Photo de madame la députée Michèle de Vaucouleurs
Photo de madame la députée Marguerite Deprez-Audebert
Photo de monsieur le député Bruno Duvergé
Photo de madame la députée Sarah El Haïry
Photo de madame la députée Nathalie Elimas
Photo de madame la députée Nadia Essayan
Photo de monsieur le député Michel Fanget
Photo de monsieur le député Marc Fesneau
Photo de monsieur le député Bruno Fuchs
Photo de madame la députée Patricia Gallerneau
Photo de monsieur le député Laurent Garcia
Photo de monsieur le député Brahim Hammouche
Photo de monsieur le député Cyrille Isaac-Sibille
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Photo de monsieur le député Jean-Luc Lagleize
Photo de monsieur le député Fabien Lainé
Photo de monsieur le député Mohamed Laqhila
Photo de madame la députée Florence Lasserre
Photo de madame la députée Aude Luquet
Photo de monsieur le député Max Mathiasin
Photo de monsieur le député Jean-Paul Mattei
Photo de madame la députée Sophie Mette
Photo de monsieur le député Philippe Michel-Kleisbauer
Photo de monsieur le député Patrick Mignola
Photo de monsieur le député Bruno Millienne
Photo de monsieur le député Jimmy Pahun
Photo de monsieur le député Frédéric Petit
Photo de madame la députée Maud Petit
Photo de madame la députée Josy Poueyto
Photo de monsieur le député Richard Ramos
Photo de monsieur le député Thierry Robert
Photo de monsieur le député Nicolas Turquois
Photo de monsieur le député Sylvain Waserman

À l’alinéa 7, substituer aux mots :

« les cas prévus au I et »,

les mots :

« le cas prévu ».

Exposé sommaire

En l’état actuel du droit, le recours devant la CNDA est par principe suspensif, excepté lorsqu’il est exercé contre les décisions de clôture ou d’irrecevabilité rendues par l’OFPRA.

L’article 8 du projet de loi ajoute notamment comme exceptions au caractère automatiquement suspensif du recours devant la CNDA, les recours formés à la suite d’une demande de réexamen et les recours formés à la suite d’une demande d’un requérant issu d’un pays d’origine sûr.

L’abandon du recours suspensif n’est pas seulement problématique au regard du droit à un recours effectif, l’étranger pouvant faire l’objet d’une mesure d’éloignement alors qu’un recours a été formé devant la CNDA, mais aussi au regard du contentieux généré devant les juridictions administratives.

Dans le premier cas, il n’est pas question de remettre en cause un principe général de réduction des délais, mais de préserver la liberté fondamentale dont disposent les étrangers primo-arrivants à accéder effectivement à un recours devant un degré de juridiction supérieur.

Dans le second cas, les mesures d’éloignement invalidées par l’octroi d’une protection internationale par la CNDA souligneront une procédure judiciaire superflue qui ne fera qu’engorger un système judiciaire qui l’est d’ores et déjà. En effet, les recours devant la CNDA émanant de requérant issus de pays sûrs et les demandes de réexamen représentent près de 20 000 recours annuels. Cela signifie, si le principe du présent article est adopté, que les juridictions administratives auront à gérer plus de 20 000 contentieux urgents supplémentaires. Il est de notre devoir de légiférer correctement, en ayant à l’esprit les impacts des dispositions que nous votons. C’est pourquoi il nous semble particulièrement inopportun de faire peser le poids de ce contentieux supplémentaires sur des tribunaux administratives déjà surchargés par des affaires relatives au droit des étrangers. 

En conséquence, cet amendement propose de maintenir le caractère suspensif des recours formés par les requérants issus de pays sûrs et ceux formés à la suite d’une demande de réexamen, aux fins de préserver les libertés fondamentales des étrangers primo-arrivants, d’être fidèles aux valeurs de notre République, et, en faisant preuve de pragmatisme, de ne pas nier la réalité à laquelle nous sommes confrontés.