Fabrication de la liasse
Rejeté
(dimanche 22 avril 2018)
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de madame la députée Huguette Bello
Photo de monsieur le député Alain Bruneel
Photo de madame la députée Marie-George Buffet
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de monsieur le député Jean-Paul Dufrègne
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc
Photo de monsieur le député Bruno Nestor Azerot
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Gabriel Serville

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

L’article 23 du projet de loi dispose qu’un étranger qui a déposé une demande d’asile et qui souhaite solliciter par ailleurs un titre de séjour pour un autre motif doit effectuer cette seconde démarche parallèlement à sa demande d’asile. Cette possibilité existe déjà mais est, en pratique, souvent refusée.

Un étranger faisant l’objet d’une mesure d’éloignement fondée sur le rejet de sa demande d’asile ne pourra plus solliciter un titre de séjour hors du délai fixé (par décret en Conseil d’État), sauf « circonstances nouvelles ». Cette notion floue ne permet pas d’assurer le respect des droits fondamentaux du demandeur d’asile.

L’article 23 complexifie les démarches et porte atteinte aux droits de certaines catégories de demandeurs d’asile.

Ainsi, les personnes dublinées n’auraient pas à être informées de ce droit dont elles disposent pourtant aujourd’hui.

De même, les étrangers malades qui constituent une part importante des déboutés de l’asile (de 50 % à 90 % en fonction des préfectures) ne pourront plus se réorienter vers le droit au séjour pour soin.

En outre, ce dispositif crée une rupture d’égalité de traitement entre les étrangers selon qu’ils aient été demandeurs d’asile ou non par le passé.

L’article 23 conduirait ainsi au maintien dans l’irrégularité de nombreuses personnes dans l’irrégularité. Selon la Cimade, près de 60 000 personnes déboutées seraient possiblement entravées dans leur accès au séjour par ce dispositif.