- Texte visé : Projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel , n° 904
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires culturelles et de l'éducation
Après l’alinéa 33, insérer alinéa l’alinéa suivant :
« 5° (nouveau) De contribuer à l’acquisition de compétences et de connaissances permettant d’entretenir un rapport informé, critique et émancipé au travail. »
L’apprentissage met des individus au contact du travail à un âge de formation de l’esprit critique et d’éveil à la citoyenneté. La démocratie ne s’arrêteant pas aux portes des entreprises, qui sont des lieux qui nécessitent l’implication morale et politique du travailleur : il peut en effet y devenir représentant syndical, faire partie d’une instance représentative du personnel, être lanceur d’alerte ou tout simplement collègue à l’écoute. Il nous semble essentiel que la formation des apprentis inclues l’acquisition de savoirs faire et de connaissances permettant un rapport sain et informé au monde du travail. Cela peut passer par la connaissance du droit du travail, de l’histoire sociale, des équilibres micro et macro-économiques, de la santé au travail et d’éléments de sociologie et de psychologie sociale.
Le lien de subordination n’implique pas l’absence d’esprit critique du travailleur, et doit pouvoir être remis en question par des esprits libres quand le contexte l’exige. Il s’agit de faire en sorte que les entreprises ne deviennent pas des lieux de sujétion.