- Texte visé : Projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel , n° 904
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Compléter cet article par l’alinéa suivant :
« Le ministère du travail publie de façon trimestrielle, à partir de la mise en œuvre de l’expérimentation prévue par le présent article, un rapport qui fait état de l’évolution des chiffres du chômage, du mal-emploi, du halo du chômage et du nombre de contrats précaires et détaille les mesures prévues pour lutter contre ces phénomènes et favoriser l’accès de toutes et tous à un emploi durable, socialement utile et écologiquement soutenable. »
Le gouvernement entend contraindre les privés d’emploi à remplir un journal de bord mensuel afin de vérifier l’effectivité de leurs recherches. Ce procédé est profondément stigmatisant et infantilisant.
Il tend à faire penser que la responsabilité du chômage incombe aux personnes qui en sont victimes. Il méprise ainsi 6,2 millions de personnes, qui seraient à ses yeux incapables de faire les recherches nécessaires pour trouver un emploi.
Pourtant, selon les chiffres de Pôle Emploi, 86 % des inscrits effectuent de manière méthodique ces recherches.
En s’attaquant aux 14 % de découragés le gouvernement tente de masquer son incapacité à relancer la création d’emplois socialement utiles et écologiquement soutenables.
Le problème du chômage de masse est bien celui de la pénurie d’emplois.
Les auteurs de cet amendement entendent donc demander à la ministre du Travail de remplir les mêmes obligations auxquelles elle veut contraindre les chômeurs. Il s’agit de remettre chaque trimestre un rapport sur l’évolution des chiffres du chômage, du mal-Emploi, du halo du chômage et du nombre de contrats précaires et qui détaille les mesures prévues pour y remédier.