Fabrication de la liasse
Non soutenu
(vendredi 20 juillet 2018)
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Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau
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Photo de madame la députée Martine Wonner
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Photo de madame la députée Annie Chapelier
Photo de monsieur le député Michel Delpon

Après le vingt et unième alinéa de l’article 34 de la Constitution, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« L’amélioration de la protection de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques font l’objet de lois de programmation pluriannuelles, qui fixent des objectifs en matière de transition énergétique et d’urbanisme »

Exposé sommaire

Il convient, en matière de protection de notre cadre de vie, de la biodiversité et de l’environnement d’assurer une programmation effective et coordonnée de toutes les actions des pouvoirs publics. Il ne suffit pas d’inscrire un principe dans les objectifs constitutionnels, si la loi n’est pas appelée à mettre en œuvre, au plan concret, de tels principes. 

Comme en matière d’objectifs de finances publiques, ce cadre doit être pluriannuel, et pour éviter tout risque d’inconstitutionnalité lié au risque de non impérativité d’un dispositif, de se rallier au cadre général, existant depuis 2008, des lois de programmation. C’est d’ailleurs la qualification retenue par le Conseil constitutionnel s’agissant de la loi de transition énergétique du 17 août 2015. 

Ainsi, à laps de temps réguliers, la programmation énergétique et la protection de l’environnement seront liées par le vote d’un texte de loi, unique et cohérent. Très souvent, le reproche est fait de dispositions ne s’inscrivant pas dans une vision globale, insuffisamment préparées, chaotiques. Il faut du temps pour planifier le développement d’énergies alternatives, de mesures de protection de l’environnement, d’adaptations au changement climatique ou fixer la part du nucléaire dans le mix énergétique. Seules les lois de programmation offrent ainsi un cadre juridique adapté au développement de l’amélioration de la protection de l’environnement.

Plutôt que d’affirmer, il convient d’agir au plan législatif en ouvrant une voie programmatique et suivie.

Tel est l’objet de cet amendement, qui ne nécessite pas de mise en œuvre par une loi organique.