Fabrication de la liasse
Rejeté
(mardi 5 juin 2018)
Photo de monsieur le député Julien Aubert
Photo de monsieur le député Thibault Bazin
Photo de monsieur le député Pierre Cordier
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Photo de monsieur le député Patrick Hetzel
Photo de monsieur le député Jacques Cattin
Photo de monsieur le député Gérard Cherpion
Photo de madame la députée Frédérique Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Sébastien Leclerc
Photo de monsieur le député Charles de la Verpillière
Photo de monsieur le député Marc Le Fur
Photo de monsieur le député Michel Vialay
Photo de monsieur le député Didier Quentin
Photo de monsieur le député Robin Reda
Photo de monsieur le député Vincent Descoeur
Photo de monsieur le député Arnaud Viala
Photo de monsieur le député Martial Saddier
Photo de monsieur le député Pierre-Henri Dumont
Photo de madame la députée Virginie Duby-Muller
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Photo de monsieur le député Emmanuel Maquet
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Photo de madame la députée Valérie Bazin-Malgras
Photo de monsieur le député Fabrice Brun
Photo de monsieur le député Jean-Louis Masson
Photo de monsieur le député Claude de Ganay
Photo de monsieur le député Jean-François Parigi
Photo de madame la députée Emmanuelle Anthoine
Photo de madame la députée Émilie Bonnivard
Photo de monsieur le député Patrice Verchère
Photo de madame la députée Valérie Boyer
Photo de madame la députée Valérie Beauvais
Photo de madame la députée Brigitte Kuster
Photo de madame la députée Constance Le Grip

Lorsqu’un juge constate sur le fondement de l’article 226‑4 du code pénal une occupation sans droit ni titre par un tiers, le représentant de l’État dans le département où se situe l’immeuble occupé recourt, sur demande du propriétaire, dans les quarante-huit heures à la force publique afin de déloger les tiers occupants de mauvaise foi dudit immeuble.

Exposé sommaire

Le squat de logement constitue hélas un phénomène toujours aussi répandu qui porte une atteinte inacceptable au droit de propriété, ayant pourtant une valeur constitutionnelle. Les cas de violation de domicile et d’occupation des biens immobiliers se multiplient par des squatteurs qui utilisent les failles de notre droit existant pour demeurer dans les lieux.

En février dernier, à Garges-lès-Gonesse, un propriétaire dont la maison a été occupée s’est vu opposer par les squatteurs un ticket de livraison de pizzas brandi pour établir de leur présence depuis plus de 48 heures. Les squatteurs savent bien que passé ce délai, la procédure d’expulsion par la police se complexifie, même si une loi n° 2015‑714 du 24 juin 2015 est intervenue pour l’assouplir. Le 31 janvier 2018, ce sont des jeunes de la ville de Garges-lès-Gonesse qui se sont organisés sur les réseaux sociaux pour expulser, eux-mêmes, les occupants de la maison. Le recours à la justice privée est particulièrement inquiétant et démontre que notre arsenal juridique est aujourd’hui inefficace pour lutter contre les squats de logement.

C’est pourquoi cet amendement propose d’y répondre en rendant obligatoire le recours à la force publique pour expulser les occupants sans droit ni titre d’un bien, de manière à ce que le préfet soit tenu de faire appel aux forces de l’ordre dans les 48 heures après la décision d’un juge accueillant la demande du propriétaire ou du locataire lésé.