Fabrication de la liasse
Rejeté
(mardi 5 juin 2018)
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc
Photo de monsieur le député Alain Bruneel
Photo de madame la députée Huguette Bello
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de madame la députée Marie-George Buffet
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de monsieur le député Jean-Paul Dufrègne
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de madame la députée Manuéla Kéclard-Mondésir
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Gabriel Serville

L’article L. 153‑1 du code des procédures civiles d’exécution est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Lorsque le concours de la force publique est requis pour l’exécution d’une décision de justice prononçant l’expulsion d’un lieu habité, l’État tient compte des conséquences que l’expulsion aurait sur les personnes concernées, de l’absence et des conditions de leur relogement. »

Exposé sommaire

Les conséquences d’une d’expulsion locative sont telles qu’elles ne peuvent être ignorées par la puissance publique. C’est pourquoi, la Cour européenne des droits de l’Homme rappelle la nécessaire proportionnalité entre la réalisation d’une expulsion locative et l’atteinte que celle-ci porte aux personnes concernées, à leur domicile et à leurs droits fondamentaux comme la vie privée et familiale, la dignité humaine, l’intérêt supérieur de l’enfant…

Cet amendement prévoit cet examen de proportionnalité de la décision d’octroyer le concours de la force publique en cas d’expulsion locative.

L’indemnisation du propriétaire (le plus souvent à hauteur du loyer) et le caractère temporaire du refus de concours de la force public le temps d’organiser un relogement peuvent sauvegarder les intérêts du propriétaire, tout en évitant d’alimenter le sans-abrisme.