Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 8 juin 2018)
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc
Photo de monsieur le député Alain Bruneel
Photo de madame la députée Huguette Bello
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de madame la députée Marie-George Buffet
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de monsieur le député Jean-Paul Dufrègne
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de madame la députée Manuéla Kéclard-Mondésir
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Gabriel Serville

Le chapitre 5 du titre II du livre II du code pénal est ainsi modifié :

1° Au titre de la section 3 et à l’article 225‑14, les mots : « ou d’hébergement » sont supprimés ».

2° Après la section 3 bis, est insérée une section 3 ter ainsi rédigée :

« Section 3 ter : Des conditions de logement et d’hébergement contraires à la dignité humaine

« Art. 226‑16‑4. – I. – Le fait de soumettre une personne, dont la vulnérabilité ou l’état de dépendance sont apparents ou connus de l’auteur, à des conditions de logement ou d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.

« II. – 1° Lorsqu’elle est commise à l’égard de plusieurs personnes, l’infraction est punie de 10 ans d’emprisonnement et de 400 000 € d’amende.

« 2° Lorsqu’elle est commise à l’égard d’un mineur, l’infraction est punie de 15 ans d’emprisonnement et de 500 000 € d’amende.

« 3° Lorsqu’elle est commise à l’égard de plusieurs personnes parmi lesquelles figurent un ou plusieurs mineurs, l’infraction est punie de vingt ans d’emprisonnement et de 500 000 € d’amende.

« III. – La dépendance et la vulnérabilité sociale ou économique s’apprécient notamment au regard de l’âge, de l’état physique, du niveau de ressources et de qualification, du niveau de maîtrise de la langue française, de la présence d’enfants, ainsi que des éventuelles pressions physiques ou morales subies. »

Exposé sommaire

Cet amendement est proposé par la Fondation Abbé Pierre. Il distingue et précise le délit de marchand de sommeil de celui de soumission à des conditions de travail contraire à la dignité humaine pour plus de clarté. Ces deux délit n’ont en effet plus rien à voir de nos jours.

Il augmente également les peines sanctionnant l’infraction.