Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Guillaume Vuilletet
Photo de madame la députée Fabienne Colboc
Photo de madame la députée Caroline Abadie
Photo de monsieur le député Lénaïck Adam
Photo de madame la députée Ramlati Ali
Photo de madame la députée Aude Amadou
Photo de monsieur le député Gabriel Attal
Photo de madame la députée Laetitia Avia
Photo de madame la députée Aurore Bergé
Photo de monsieur le député Pascal Bois
Photo de monsieur le député Florent Boudié
Photo de madame la députée Yaël Braun-Pivet
Photo de madame la députée Anne Brugnera
Photo de madame la députée Céline Calvez
Photo de madame la députée Danièle Cazarian
Photo de madame la députée Émilie Chalas
Photo de madame la députée Sylvie Charrière
Photo de madame la députée Fannette Charvier
Photo de monsieur le député Stéphane Claireaux
Photo de monsieur le député François Cormier-Bouligeon
Photo de madame la députée Typhanie Degois
Photo de madame la députée Jacqueline Dubois
Photo de madame la députée Coralie Dubost
Photo de madame la députée Nicole Dubré-Chirat
Photo de madame la députée Frédérique Dumas
Photo de monsieur le député Jean-François Eliaou
Photo de monsieur le député Christophe Euzet
Photo de madame la députée Élise Fajgeles
Photo de monsieur le député Jean-Michel Fauvergue
Photo de monsieur le député Alexandre Freschi
Photo de monsieur le député Grégory Galbadon
Photo de monsieur le député Raphaël Gauvain
Photo de monsieur le député Raphaël Gérard
Photo de madame la députée Valérie Gomez-Bassac
Photo de madame la députée Marie Guévenoux
Photo de monsieur le député Pierre Henriet
Photo de madame la députée Danièle Hérin
Photo de monsieur le député Dimitri Houbron
Photo de monsieur le député Sacha Houlié
Photo de madame la députée Catherine Kamowski
Photo de monsieur le député Yannick Kerlogot
Photo de madame la députée Anne-Christine Lang
Photo de monsieur le député Gaël Le Bohec
Photo de madame la députée Brigitte Liso
Photo de madame la députée Alexandra Louis
Photo de monsieur le député Fabien Matras
Photo de monsieur le député Stéphane Mazars
Photo de monsieur le député Jean-Michel Mis
Photo de monsieur le député Paul Molac
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de madame la députée Cécile Muschotti
Photo de monsieur le député Didier Paris
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Pont
Photo de monsieur le député Éric Poulliat
Photo de monsieur le député Bruno Questel
Photo de madame la députée Cathy Racon-Bouzon
Photo de monsieur le député Pierre-Alain Raphan
Photo de monsieur le député Rémy Rebeyrotte
Photo de madame la députée Cécile Rilhac
Photo de madame la députée Stéphanie Rist
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de monsieur le député Cédric Roussel
Photo de monsieur le député Thomas Rudigoz
Photo de monsieur le député Bertrand Sorre
Photo de monsieur le député Jean Terlier
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Agnès Thill
Photo de madame la députée Alice Thourot
Photo de monsieur le député Alain Tourret
Photo de monsieur le député Manuel Valls
Photo de monsieur le député Patrick Vignal
Photo de madame la députée Hélène Zannier
Photo de monsieur le député Richard Ferrand

Les opérateurs de plateforme en ligne mentionnés au premier alinéa de l’article L. 163‑1 du code électoral et qui recourent à des algorithmes de recommandation, classement ou référencement de contenu publient des statistiques agrégées sur leur fonctionnement.

Sont mentionnés pour chaque contenu :

1° La part d’accès direct, sans recours aux algorithmes de recommandation, classement ou référencement ; 

2° Les parts d’accès indirects, dus à chacun des algorithmes de recommandation, classement ou référencement de la plateforme qui sont intervenus dans l’accès aux contenus.

Ces statistiques sont publiées en ligne et accessibles à tous, dans un format libre et ouvert.

Exposé sommaire

Au cours de la lutte contre les fausses informations, de nombreux acteurs ont constaté que celles-ci sont souvent mises en avant par les algorithmes des plateformes (réseaux sociaux, moteurs de recherche).

À titre d’exemple, un travail a été réalisé par Guillaume Chaslot, ancien ingénieur informatique auprès de YouTube. Dans un article rédigé pour Médium, il détaille ainsi que « plus les gens passent de temps sur ces vidéos, plus elles rapportent des revenus publicitaires à Google. La plupart des plateformes font des choix similaires. Or, ce choix a un effet pervers qui a un impact majeur sur l’information mondiale».

Autrement dit, les algorithmes déduiraient que les contenus les plus efficaces pour capter l’attention de l’utilisateur sont des contenus polémiques, pas nécessairement vérifiés, aux formats courts et susceptibles de véhiculer des fausses nouvelles, et en proposeraient davantage. Par exemple, l’algorithme de YouTube proposerait plus de contenus affirmant que les Américains n’ont jamais marché sur la Lune plutôt que des documentaires sur le fonctionnement du système solaire, car l’utilisateur y passerait moins de temps. Le site algotransparency (https://algotransparency.org) illustre l’influence de cette dynamique sur les élections présidentielles française et allemande de 2017.

Face à ces déclarations Google a affirmé que la méthode employée par leur ancien employé n’était pas fiable et donc que leur algorithme n’aurait pas de telle conséquence. Il conviendrait de pouvoir objectiver ce débat, en se basant sur des données à même de nourrir des travaux indépendants menés par des chercheurs, des associations ou des citoyens engagés. En effet, si ce genre d’algorithmes a un effet sur la diffusion de fausses nouvelles, nous devons pouvoir en étudier les biais, pour mieux les contrôler.

D’un point de vue technique, cet amendement part d’un constat : actuellement, des contenus sont proposés en ligne par les plateformes, soit par un accès direct c’est-à-dire grâce à l’URL ou un moteur de recherche extérieur, soit par un accès indirect c’est-à-dire suggéré, recommandé ou mis en avant de façon algorithmique. Connaitre la part de chaque voie d’accès nous permettra de comprendre si un algorithme en particulier est plus ou moins responsable de l’affichage régulier de certains types de contenus qui véhiculent notamment des fausses informations.

Ces statistiques doivent être consultables par tous en ligne et être réutilisables. Il ne s’agit nullement d’accéder au fonctionnement de l’algorithme en lui-même, la publication des effets d’un algorithme ne menant pas à la possibilité de le reproduire. Ainsi, il n’y a pas d’atteinte au secret des affaires et à la liberté d’entreprendre.

Cet amendement propose un dispositif ponctuel dans le cadre d’un travail de longue haleine sur la régulation des plateformes. Une réflexion devra notamment être menée sur la coordination des différents régulateurs impliqués dans ce domaine (CNIL, ARCEP, CSA, Autorité de la concurrence, etc.) et sur l’éventuelle création d’une instance de régulation des plateformes qui pourrait prendre la forme, par exemple, d’un Comité consultatif national d’éthique pour les technologies numériques et l’intelligence artificielle tel que défendu par Cédric Villani au sein de son rapport « Donner un sens à l’intelligence artificielle ». Une telle instance pourrait apprécier les questionnements liés à l’éthique dont relève la régulation des plateformes.