- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de résolution européenne de MM. Alexandre Freschi et André Chassaigne, rapporteur de la commission des affaires européennes relative à une agriculture durable pour l'Union européenne (n°1018 rectifié)., n° 1094-A0
- Stade de lecture : Lecture unique
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 71, insérer un alinéa ainsi rédigé :
« 27 bis A. Souhaite que l’Union européenne s’engage à respecter la souveraineté alimentaire des pays en voie de développement et à renforcer les stratégies de co-développement fondées sur l’agriculture familiale et l’agroécologie ; ».
Il y a peu d’aussi grands défis pour la paix et la survie de l’humanité que de penser une agriculture capable de nourrir près de 10 milliards de personnes tout en contribuant positivement à la lutte contre le réchauffement climatique et à la protection de la planète. Pour prendre part à ce défi mondial, en cohérence avec les objectifs du développement durable et l’Agenda 2030, les agriculteurs européens ont besoin de régulations. La nourriture n’est pas une marchandise comme les autres.
Un des chantiers les plus prioritaires pour l’Europe est la Méditerranée. Elle apparaît comme une nouvelle frontière où se joue une grande partie de notre avenir : climat, sécurité, migrations...
La réponse ne peut se limiter à la gestion des crises successives. Une grande politique de co-développement doit être conçue comme un investissement de prévention. À titre d’exemple, l’aide publique au développement, portée à 0,51 %, du RNB de l’Union européenne, pourrait prioriser la lutte contre le gaspillage lié au manque d’infrastructures logistiques et de stockage ainsi que le partage de nos savoirs agronomiques et vétérinaires.
Cette proposition d’amendement est issue des réflexions des États généraux de l’alimentation.