Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Élodie Jacquier-Laforge
Photo de monsieur le député Erwan Balanant
Photo de monsieur le député Vincent Bru
Photo de madame la députée Isabelle Florennes
Photo de monsieur le député Philippe Latombe
Photo de madame la députée Laurence Vichnievsky
Photo de madame la députée Géraldine Bannier
Photo de monsieur le député Jean-Noël Barrot
Photo de madame la députée Justine Benin
Photo de monsieur le député Philippe Berta
Photo de monsieur le député Philippe Bolo
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bourlanges
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Cubertafon
Photo de madame la députée Marielle de Sarnez
Photo de madame la députée Michèle de Vaucouleurs
Photo de madame la députée Marguerite Deprez-Audebert
Photo de monsieur le député Bruno Duvergé
Photo de madame la députée Sarah El Haïry
Photo de madame la députée Nathalie Elimas
Photo de madame la députée Nadia Essayan
Photo de monsieur le député Michel Fanget
Photo de monsieur le député Marc Fesneau
Photo de monsieur le député Bruno Fuchs
Photo de madame la députée Patricia Gallerneau
Photo de monsieur le député Laurent Garcia
Photo de monsieur le député Brahim Hammouche
Photo de monsieur le député Cyrille Isaac-Sibille
Photo de monsieur le député Bruno Joncour
Photo de monsieur le député Jean-Luc Lagleize
Photo de monsieur le député Fabien Lainé
Photo de monsieur le député Mohamed Laqhila
Photo de madame la députée Florence Lasserre
Photo de madame la députée Aude Luquet
Photo de monsieur le député Max Mathiasin
Photo de monsieur le député Jean-Paul Mattei
Photo de madame la députée Sophie Mette
Photo de monsieur le député Philippe Michel-Kleisbauer
Photo de monsieur le député Patrick Mignola
Photo de monsieur le député Bruno Millienne
Photo de monsieur le député Jimmy Pahun
Photo de monsieur le député Frédéric Petit
Photo de madame la députée Maud Petit
Photo de madame la députée Josy Poueyto
Photo de monsieur le député Richard Ramos
Photo de monsieur le député Nicolas Turquois
Photo de monsieur le député Sylvain Waserman

Rétablir l’article 15 quater dans la rédaction suivante : 

« L’article L. 551‑1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est ainsi modifié : 

« 1° Au 3° du III, le mot : « quarante-huit », est remplacé par le mot : « vingt-quatre » ;

« 2° La première phrase de l’avant dernier alinéa du III, est ainsi modifiée : 

« a) Les mots : « à 3° » sont remplacés par les mots : « et 2° » ;

« b) Après les mots : « la durée du placement en rétention », sont insérés les mots : « ne peut excéder cinq jours. Dans les cas énumérés aux 1° à 3° du présent III bis, elle »

Exposé sommaire

Le présent amendement vise à ramener aux vingt-quatre heures précédant le départ effectif de l’étranger, la durée durant laquelle ce dernier, accompagné d’un mineur, peut-être placé en rétention afin de le préserver, lui et son enfant, des contraintes liées aux nécessités de transfert, tout en maintenant une durée de rétention maximale ne pouvant excéder 5 jours pour les cas énumérés aux 1° et 2° du III bis de l’article L. 551‑1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. 

La loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers est venue poser un principe législatif d’interdiction de placement en rétention des parents accompagnés de mineurs. Si l’état du droit actuel n’énumère limitativement que trois dérogations à l’interdiction de placement en rétention des parents accompagnés de mineurs, il n’en demeure pas moins que cette rédaction n’a pas emporté d’effets dissuasifs, une hausse de ce type de rétention ayant même été observée.

Depuis le 1er janvier 2018, quarante enfants ont été placés en centre de rétention administrative, deux-cent-soixante-quinze en 2017 soit plus que les quatre dernières années réunies, et ce, sans tenir compte de la situation particulière de Mayotte qui dénombre plus de quatre-mille-deux-cent-quatre-vingt-cinq enfants retenus en 2016. Il est donc nécessaire de trouver un meilleur équilibre entre, d’une part, la prise en compte des nécessités liées aux transfert de l’étranger, et d’autre part, les droits et libertés spécifiquement consacrés du mineur accompagnant l’étranger, et ce, afin de faire face à une réalité qui souligne une hausse de ce type de rétention. Faire preuve de pragmatisme, en ce domaine, s’avère être fondamental.

C’est pourquoi le présent amendement, afin de sécuriser la situation juridique des mineurs accompagnant un étranger en centre de rétention dans le cadre d’un transfert imminent, propose de limiter la durée d’une telle rétention aux vingt-quatre heures précédant le départ programmé de l’étranger.