Fabrication de la liasse
Rejeté
(mardi 18 septembre 2018)
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Jean-Paul Dufrègne
Photo de madame la députée Huguette Bello
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de monsieur le député Alain Bruneel
Photo de madame la députée Marie-George Buffet
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de madame la députée Manuéla Kéclard-Mondésir
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de monsieur le député Gabriel Serville
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc

I. – Après l’alinéa 10, insérer l’alinéa suivant :

« 3° Font l’objet d’une surveillance les États et territoires figurant à l’annexe II, le cas échéant actualisée, relative à la liste de l’Union européenne des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales citée ci-dessus. »

II. – En conséquence, à l’alinéa 11, substituer à la référence :

« 2° »

la référence :

« 3° ».

III. – En conséquence, compléter la première phrase de l’alinéa 28 par les mots :

« et de l’application des dispositions prévues au 3° du 2 bis ».

Exposé sommaire

Le présent amendement propose d’intégrer au code général des impôts la « liste grise » définie au niveau européen. Il y a lieu de renforcer la visibilité parlementaire et citoyenne à l’égard de cette liste : bien que l’on n’y retrouve pas certains États-membres de l’UE, exclus d’office alors qu’ils font partie des acteurs majeurs de l’évasion fiscale, cette « liste grise » contient à l’heure actuelle certaines juridictions d’importance dans ce fléau mondial. Ayant pris des engagements formels à respecter les critères pouvant les mettre en cause, ils n’ont pas été placés sur la « liste noire » européenne. Or, comme l’indique le rapport de Mme Cariou sur le présent projet de loi : « encore faudra-t-il que ces engagements soient effectivement suivis d’effets et que les critères européens soient bien respectés ».

Cet amendement porte une ambition mesurée : il propose que soit adossée une liste complémentaire à la liste française des États et territoires non coopératifs. Une liste reprenant la « liste grise » de l’Union européenne, en l’état sans application de contre-mesures. Une liste dont les bougés seraient motivés par le Ministère de l’économie et des finances, conformément au 2 ter. Une liste, enfin, qui ferait également l’objet du débat prévu plus loin dans l’article.

Cette disposition doit, par ailleurs, permettre aux parlementaires d’être pleinement informés des évolutions des discussions et négociations menées au niveau européen.