Fabrication de la liasse
Non soutenu
(samedi 20 octobre 2018)
Photo de monsieur le député Matthieu Orphelin
Photo de madame la députée Bérangère Abba
Photo de monsieur le député Éric Alauzet
Photo de madame la députée Laetitia Avia
Photo de madame la députée Delphine Bagarry
Photo de monsieur le député Belkhir Belhaddad
Photo de madame la députée Aude Bono-Vandorme
Photo de monsieur le député Grégory Besson-Moreau
Photo de madame la députée Anne-France Brunet
Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau
Photo de madame la députée Annie Chapelier
Photo de monsieur le député Jean-Charles Colas-Roy
Photo de monsieur le député Yves Daniel
Photo de monsieur le député Michel Delpon
Photo de madame la députée Françoise Dumas
Photo de monsieur le député
Photo de monsieur le député Jean-Luc Fugit
Photo de madame la députée Laurence Gayte
Photo de monsieur le député Guillaume Gouffier Valente
Photo de monsieur le député
Photo de monsieur le député François-Michel Lambert
Photo de monsieur le député Gaël Le Bohec
Photo de madame la députée Sandrine Le Feur
Photo de madame la députée Jacqueline Maquet
Photo de monsieur le député Jacques Marilossian
Photo de monsieur le député Denis Masséglia
Photo de madame la députée Sereine Mauborgne
Photo de monsieur le député Adrien Morenas
Photo de madame la députée Cécile Muschotti
Photo de monsieur le député Alain Perea
Photo de monsieur le député Patrice Perrot
Photo de madame la députée Barbara Pompili
Photo de madame la députée Nathalie Sarles
Photo de monsieur le député Denis Sommer
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Huguette Tiegna
Photo de monsieur le député Vincent Thiébaut
Photo de madame la députée Élisabeth Toutut-Picard
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de monsieur le député Jean-Marc Zulesi
Photo de monsieur le député Jacques Maire
Photo de madame la députée Fabienne Colboc
Photo de monsieur le député Loïc Dombreval
Photo de madame la députée Véronique Hammerer
Photo de madame la députée Valérie Gomez-Bassac
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de madame la députée Martine Wonner
Photo de monsieur le député Cédric Villani

Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa du 1 de l’article 238 bis, après le mot : « affaires » sont insérés les mots « pour les entreprises dont la surface de vente est supérieure à 2000 m2, et pris dans la limite de 10 pour mille pour les entreprises ayant une surface de vente inférieure »

2° Le 2 de l’article 273 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le bénéfice de la régularisation n’est pas admissible s’agissant de la destruction de marchandises consommables ».

Exposé sommaire

Actuellement l’entreprise qui effectue un don obtient une réduction d’impôt égale à 60 % du montant mais dans une limite de 5 pour mille du chiffre d’affaire. En parallèle, une entreprise qui détruit ses marchandises invendues bénéficie de la dispense de régularisation de la TVA. L’objectif de cet amendement est donc d’inciter les entreprises à donner leurs marchandises invendues en relevant le seuil à 10 pour mille du chiffre d’affaire uniquement pour les structures ayant une superficie inférieure à 2000 m2 (soit 3555 magasins) et dans le même temps, de supprimer le bénéfice lié à la dispense de régularisation sur la TVA sur les marchandises jetées.

Pour rappel, la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire est entrée en vigueur en février 2016. Elle a interdit aux distributeurs de rendre impropres à la consommation leurs invendus, a imposé aux supermarchés (ayant une superficie supérieure à 400 m2) de conclure une convention avec des associations pour leur faire don de ces produits, et a permis des avancées - tel que le démontre le baromètre 2018 réalisé par Ipsos : 94 % des points de vente interrogés pratiquent maintenant le don de denrées, contre seulement 30 % avant la loi. Cela représente 6.000 tonnes de denrées en 2015 et 46.000 tonnes (soit 92 millions de repas) en 2017.

Selon des estimations terrains, si un supermarché de 400m2 fournissait 35 % des invendus - pourcentage réalistes de dons sur les invendus en se basant sur la typologie de produits contenus dans les invendus -, le plafond fiscal actuel de 5 pour mille ne permettrait de profiter de la déduction fiscale que pour seulement 15 000 €, soit 6 mois de partenariat. Un doublement de ce plafond permettrait aux magasins de donner 35 % de leurs invendus consommables en profitant de la déduction d’impôt. 

L’impact budgétaire des deux mesures pour l’État serait positif de +48 M€ :

- L’impact du doublement du plafond fiscal serait de - 33 M€ ;
- La régularisation de la TVA déductible sur les marchandises détruites représenterait une économie +81M€.