Fabrication de la liasse
Retiré
(mardi 23 octobre 2018)
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Photo de madame la députée Pascale Boyer
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Rédiger ainsi le tableau de l’alinéa 2 :

TAUX D'EMISSION DE DIOXYDE DE CARBONE (en grammes par kilomètre)

TARIF DE LA TAXE (en euros)

Motorisations Essence

Motorisations Diesel

taux ≤ 120

taux ≤ 100

0

121

101

50

122

102

53

123

103

60

124

104

73

125

105

90

126

106

113

127

107

140

128

108

173

129

109

210

130

110

253

131

111

300

132

112

353

133

113

410

134

114

473

135

115

540

136

116

613

137

117

690

138

118

773

139

119

860

140

120

953

141

121

1050

142

122

1153

143

123

1260

144

124

1373

145

125

1490

146

126

1613

147

127

1740

148

128

1873

149

129

2010

150

130

2153

151

131

2300

152

132

2453

153

133

2610

154

134

2773

155

135

2940

156

136

3113

157

137

3290

158

138

3473

159

139

3660

160

140

3853

161

141

4050

162

142

4253

163

143

4460

164

144

4673

165

145

4890

166

146

5113

167

147

5340

168

148

5573

169

149

5810

170

150

6053

171

151

6300

172

152

6553

173

153

6810

174

154

7073

175

155

7340

176

156

7613

177

157

7890

178

158

8173

179

159

8460

180

160

8753

181

161

9050

182

162

9353

183

163

9660

184

164

9973

185

165

10290

186 ≤ taux

166 ≤ taux

10500

 

Exposé sommaire

Le présent amendement vise à harmoniser la fiscalité sur l’acquisition de véhicules à moteurs à explosion.

En 2016, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France dépassait 52 %, un chiffre en constante diminution depuis 2012. Avec un seuil d’amortissement de l’ordre de 32000 kms, et malgré un kilométrage moyen des français de 17000 kms, cette part nous apparaît comme bien supérieure à ce qu’elle devrait être. L’alignement progressif des fiscalités des carburants essence et gazole montre une volonté forte de notre gouvernement dans ce domaine, que le présent amendement vise à renforcer par le biais de la révision de la taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d’immatriculation, plus communément appelée Malus écologique.

L’actuel barème est calculé en fonction des émissions de CO2. Or une motorisation Diesel relâche moins de Dioxyde de Carbone. Cependant, les véhicules diesel sont également à l’origine de l’émission d’oxydes d’azote, les Nox et de particules en Suspension.

Le règlement (CE) n° 715/2007 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2007, relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6), la norme Euro 5 entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2011 pour tous les véhicules neufs, a abaissé la limite d’émissions de particules des voitures diesel de 80 % par rapport à la limite définie dans la norme Euro 4, de sorte que son entrée en vigueur a entraîné la généralisation des Filtres à Particules (FAP) sur ces véhicules. Même si le FAP a contribué à retenir efficacement les suies, les particules fines sont massivement rejetées par ces motorisations. Or les études scientifiques sur la nocivité des particules les plus petites s’accumulent, jugées responsables de nombreux problèmes de santé (asthme, infarctus, AVC notamment).

Aussi, d’après le barème tel que présenté, un véhicule diesel est toujours avantagé à l’acquisition, ce qui est contraire aux engagements français pris dans le cadre de la politique mise en œuvre contre le changement climatique conformément à la loi n° 2016‑786 du 15 juin 2016 autorisant la ratification de l’accord de Paris adopté le 12 décembre 2015 notamment quant à la qualité de l’air mais également pour des questions de santé publique.

Cet amendement rétablit une certaine équité, en appliquant une taxe additionnelle dès lors que le véhicule diesel dépasse les 101g de CO2. Cet écart de 20 % permet d’harmoniser la fiscalité à l’acquisition, car moyenne les véhicules gazole émettent 20 % de moins de CO2 que les véhicules Essence à puissance égale.

Les plus petits véhicules restent néanmoins exonérés de cette taxe, qui se veut incitative dans le cadre de l’acquisition d’un véhicule à moteur à explosion.

La disposition ne génèrera pas de dépense supplémentaire pour l’État.