Fabrication de la liasse
Non soutenu
(vendredi 16 novembre 2018)
Photo de monsieur le député François-Michel Lambert
Photo de monsieur le député Paul-André Colombani
Photo de monsieur le député Éric Straumann
Photo de madame la députée Patricia Gallerneau
Photo de monsieur le député Mohamed Laqhila
Photo de monsieur le député M'jid El Guerrab
Photo de madame la députée Delphine Batho
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de madame la députée Maud Petit
Photo de monsieur le député Paul Molac
Photo de monsieur le député Pierre Morel-À-L'Huissier
Photo de monsieur le député Olivier Falorni
Photo de madame la députée Jeanine Dubié

Le chapitre VI du titre X du code des douanes est complété par un article 285 decies ainsi rédigé :

« Art. 285 decies. – I. – Les entreprises fiscalement domiciliées en France qui emploient plus de dix salariés sont tenues, au 1er janvier 2019, de dresser un compte sous la forme d’inscription en écritures de l’ensemble des quantités de plastiques consommés ou distribués dès le franchissement du seuil d’une tonne de plastique consommée, distribuée ou destinée à la revente.

« Ce compte est déposé auprès des services des douanes tous les six mois.

« Les entreprises sont redevables des accises fondées sur la quantité de plastique utilisé auprès du bureau des douanes selon les taux suivants :

« 

 2019A partir du 1er janvier 2023A partir du 1er janvier 2027
Accise due en cas d’utilisation de plastique pétrosourcé0100€/tonne400€/tonne
Accise due en cas d’utilisation de plastique recyclé ou biosourcé00100€/tonne

« II. – Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application du présent article ».

Exposé sommaire

Le présent amendement entend poursuivre trois objectifs complémentaires afin d’inscrire les entreprises françaises dans une dynamique de réduction drastique des quantités de plastique consommées ou distribuées. Le premier est la création d’une contrainte administrative à l’utilisation de plastique. Les entreprises ne souhaitant pas y être assujetties devront donc se placer en-dessous du seuil prévu. Le deuxième est d’inciter les entreprises à réduire leur consommation de plastique afin d’éviter à s’acquitter des droits d’accises prévus au I° du présent article. Enfin, le troisième permettra de créer une base de données sur les quantités et la qualité des flux de plastiques dans l’économie française à partir des données déposées par les sociétés.