Fabrication de la liasse
Rejeté
(vendredi 16 novembre 2018)
Photo de monsieur le député Marc Le Fur
Photo de monsieur le député Damien Abad
Photo de madame la députée Emmanuelle Anthoine
Photo de monsieur le député Thibault Bazin
Photo de madame la députée Valérie Bazin-Malgras
Photo de madame la députée Valérie Beauvais
Photo de madame la députée Émilie Bonnivard
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Jean-Claude Bouchet
Photo de monsieur le député Fabrice Brun
Photo de monsieur le député Dino Cinieri
Photo de monsieur le député Pierre Cordier
Photo de monsieur le député Charles de la Verpillière
Photo de monsieur le député Patrick Hetzel
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de madame la députée Brigitte Kuster
Photo de madame la députée Valérie Lacroute
Photo de monsieur le député Sébastien Leclerc
Photo de monsieur le député David Lorion
Photo de madame la députée Véronique Louwagie
Photo de monsieur le député Bernard Perrut
Photo de monsieur le député Didier Quentin
Photo de monsieur le député Frédéric Reiss
Photo de monsieur le député Martial Saddier
Photo de monsieur le député Éric Straumann
Photo de monsieur le député Arnaud Viala
Photo de monsieur le député Stéphane Viry

I. – Après l’alinéa 13, insérer l’alinéa suivant :

« a bis) dans le second cas visé au 1, si la valeur des installations techniques, matériels et outillages présents dans les bâtiments ou sur les terrains et destinés à l’activité excède le montant mentionné au a du présent 2 mais représente une proportion inférieure à 50 % du montant total des immobilisations exploitées sur le site, la valeur foncière doit être appréciée selon les règles édictées au III de l’article 1498. Dans le cas contraire, il est fait application des dispositions du II du présent article. »

II. – En conséquence, à l’alinéa 14, après la référence :

« a »,

insérer la référence :

« et au a bis ».

III. – Compléter cet article par l'alinéa suivant :

« IV. – La perte de recettes pour les collectivités territoriales est compensée à due concurrence par la majoration de la dotation globale de fonctionnement et, corrélativement pour l’État, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »

Exposé sommaire

Le présent amendement propose, dans le prolongement des travaux conduits dans le cadre du rapport au Parlement prévu à l’article 103 de la loi de finances pour 2018, de clarifier de façon définitive le processus de qualification des établissements de prestations de services au regard de l’imposition foncière.

Il s’agit de sortir d’une situation dans laquelle de nombreux bâtiments de stockage (dont les silos agricoles) et logistiques se voient qualifiés d’établissements industriels avec, à la clé, des augmentations de taxes pouvant dépasser les 300 % et s’accompagnant d’un rattrapage rétroactif sur 3 ans.

A cette fin, le présent amendement propose :

De porter le seuil plancher défini à l’alinéa 10 de l’article 56, seuil en-deçà duquel une requalification en établissement industriel est exclue, à un million d’euros, 300 000 euros étant objectivement dérisoire ;

Concernant les activités de prestations de services, d’éclairer définitivement les conditions d’un basculement vers la méthode industrielle en l’asseyant sur l’atteinte d’un ratio immobilisations industrielles (outillage et équipement) versus total des immobilisations. Dès lors que la part de l’outillage et de l’équipement industriel excèderait 50 % du total, sa prépondérance serait réputée acquise ;

D’inscrire dans la loi un principe de non-rétroactivité des requalifications à venir, en cohérence avec le principe du droit à l’erreur ;

De renforcer le lissage dans le temps, prévu à l’alinéa 25, des conséquences de ces requalifications, en l’étalant sur 10 ans, à l’instar de ce qui a été fait pour la révision des valeurs locatives foncières.

De la sorte, on caractérise, de façon incontestable, la notion doctrinale de prépondérance de l’outillage et de l’équipement industriel, notion dont l’absence de définition est à l’origine de la difficulté soulevée par ce dossier. Et, on proportionne les conséquences de cette clarification, attendue par l’ensemble de l’économie française.