Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1052

Déposé le mercredi 31 octobre 2018
Discuté
Non soutenu
(mercredi 7 novembre 2018)
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Bournazel

Pierre-Yves Bournazel

Membre du groupe UDI, Agir et Indépendants

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I. – Au 2 bis du V de l’article 231 ter du code général des impôts, après les termes « du Code de l’Éducation », sont insérés les mots suivants : « ainsi que les centres de formation d’apprentis ».

II. – L’application de cet article est fixée au 1er janvier 2020.

III. – La perte de recettes pour les collectivités territoriales est compensée à due concurrence par la majoration de la dotation globale de fonctionnement et, corrélativement pour l’État, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

Les centres de formation d’apprentis (CFA) dispensent une formation générale et technique qui complète la formation reçue dans les entreprises. Leur activité d’enseignement présente un caractère d’intérêt général indéniable et les conditions d’exercice de cette activité sont directement comparables à celles des établissements d’enseignement exonérés de la taxe sur les bureaux en Île-de-France. Or, les CFA ne figurent pas parmi les établissements d’enseignement expressément exonérés de ladite taxe, alors même que cette dernière alourdit fortement leurs charges.

Cette différence de traitement ne s’explique ni par leurs modalités de fonctionnement, ni par leurs obligations, ni par leur mode de financement, ni sur les contrôles pédagogiques, techniques et financiers auxquels ils sont soumis par les Régions et l’État. De plus, les apprentis obtiennent le même diplôme d’État que ceux délivrés par les autres établissements exonérés.

Les CFA ont de bons résultats en termes d’accès à l’emploi dans les sept mois suivant leur formation. Alors qu’une grande réforme de l’apprentissage est engagée par le Gouvernement, cet impôt va à l’encontre des objectifs affichés en la matière.

Le présent amendement vise ainsi à exonérer les CFA de la taxe sur les bureaux afin de retrouver une égalité de traitement entre tous les établissements d’enseignements, ce qui contribuera à les développer pour répondre aux besoins en compétences des entreprises.