Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1054

Déposé le mercredi 31 octobre 2018
Discuté
Rejeté
(mercredi 7 novembre 2018)
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Jean-Paul Dufrègne
Photo de madame la députée Huguette Bello
Photo de monsieur le député Moetai Brotherson
Photo de monsieur le député Alain Bruneel
Photo de madame la députée Marie-George Buffet
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de madame la députée Manuéla Kéclard-Mondésir
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de monsieur le député Gabriel Serville
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

En mai dernier, dans un entretien au magasine Forbes, le Président de la République a annoncé qu’il souhaitait mettre un terme au dispositif dit « Exit Tax », mis en place en 2011 pour freiner les exils fiscaux opportunistes, notamment vers des territoires situés à nos frontières.

Cet article de ce projet de loi de finances en est la concrétisation. La philosophie de ce choix politique est claire, comme l’indique l’exposé des motifs : améliorer, toujours et encore, « l’attractivité » de la France et mettre un terme à un « dispositif perçu comme un signal négatif par les entrepreneurs et les investisseurs ».

Consistant en une taxation des plus-values latentes, c’est à dire non encore réalisée, sur la vente de titres, « l’Exit Tax » constitue pourtant une barrière utile face aux velléités de certains contribuables français, en particulier celles et ceux disposant d’un patrimoine financier élevé (le dispositif s’applique à partir de 800 000 euros de titres - actions et obligations) d’aller s’installer à l’étranger.

Dès lors, en proposant la suppression de « l’Exit Tax », l’exécutif commet une quadruple erreur :

  • Il cède une nouvelle fois à l'illusion de la "compétitivité" et de "l'attractivité".
  • Il se met une nouvelle fois au diapason des plus-aisés, principaux concernés par la mesure.
  • Il va à rebours d'une véritable politique de lutte contre l'évasion fiscale.
  • Il pénalise les comptes de l’État, qui devra constater un énième manque à gagner (plusieurs centaines de millions d'euros).
La suppression de cet article s'impose donc.