Fabrication de la liasse
- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2019, n° 1255
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
(jeudi 8 novembre 2018)
Supprimer cet article.
Exposé sommaire
Cet amendement d’appel a pour but de supprimer l’article 39 de ce PLF, afin de marquer notre désaccord avec le montant des crédits ouverts pour 2019. En effet, nous sommes opposés à ce budget austéritaire et souhaitons voir plus de crédits ouverts. Voici pour illustrer notre propos quelques exemples de baisses de crédits par rapport à 2018 que nous pouvons contester :
- - 2 milliards (- 15%) pour la mission « Travail et Emploi » (- 3,5 milliards sur 2 ans). Le nombre de contrats aidés va donc de nouveau drastiquement diminuer. Pourtant, ils représentent un coût moyen d’environ 8 000 euros par emploi aidé, alors que le CICE, dans ses meilleures estimations, a coûté plus de 200 000 euros par emploi créé ou sauvegardé ! Pourquoi donc s’entêter à pérenniser le CICE et supprimer les contrats aidés ? D’autant plus que les baisses drastiques des contrats aidés, l’été dernier, ont eu « des impacts très lourds pour les associations, les collectivités, mais aussi les Ehpad », selon un rapport publié par les sénateurs Alain Dufaut (LR) et Jacques-Alain Magner (PS).
- - 1,2 milliard d’euros (- 8%) pour la mission « Cohésion des territoires » (- 2,2 milliards sur 2 ans) qui équivaut à une baisse drastique des aides au logement.
- Les crédits de l'agriculture baisseront de 10%, alors même qu’il faudrait au contraire investir pour favoriser l’indispensable mutation de notre modèle agricole pour qu’il devienne moins destructeur de l’environnement et moins menaçant pour la santé des citoyens.
- Malgré tous les beaux discours sur la priorité à l’éducation, le budget de l’éducation nationale (-0,3%) va également baisser en termes réels l’an prochain. …
Le Gouvernement assume ce choix en admettant « consentir des efforts en matière de dépense » et lancer un « net ralentissement de la dépense publique » (dossier de presse du PLF).
A l’inverse, nous nous opposons à ce choix dangereux pour notre pays. Il faut assumer une véritable politique de relance budgétaire ciblée !