Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Cet article, que nous proposons par cet amendement de supprimer, pose des problèmes de censure automatisée, en ce qu’il oblige les plateformes à mettre en oeuvre des mesures en vue de lutter contre les fausses informations. 

Au lieu de mettre en place un conseil national de déontologie, que nous appelons de nos, voeux, qui aurait vocation à discuter de la véracité de l’information, ce sont les plateformes qui vont devenir elles-mêmes les régulatrices de l’information sur internet. Cette disposition nous semble dangereuse à deux égards : 

- d’une part, la loi relative à la liberté de la presse de 1881 permet aujourd’hui de faire appel à des juridictions, indépendantes des pouvoirs financiers et étatiques, pour faire cesser des troubles liés à la diffusion d’une information insultante ou diffamante. Cela suffit, les plateformes n’ayant pas vocation à se substituer aux juridictions.

- d’autre part, les plateformes abusent déjà de leur pouvoir de censure de façon préventive et très large, afin de se prémunir contre d’éventuels recours contre elle (notamment quand sont diffusées, sur Facebook ou youtube, des images d’intimité féminine même lorsque celles-ci ne sont pas du tout pornographiques). C’est le propre des plateformes qui ne peuvent as contrôler l’ensemble des contenus qu’elles hébergent et qui ont dès lors développé des algorithmes automatisés qui ne laissent pas place à la nuance. 

Le Web que vous nous dessinez, avec cet article, sera donc édulcoré, peu créatif, bridé, et ne laissera la place qu’à une information mainstream et sans contradiction. Il ne véhiculera plus que des informations propres à asseoir la tyrannie de la majorité. Ce manque de pluralisme prévisible nous semble très dangereux.