Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
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Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
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Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
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Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
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Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, en collaboration avec l’Éablissement français du sang, se réserve le droit de soumettre les médicaments dérivés du sang aux mêmes exigences éthiques de gratuité et de don ayant rendu leur production possible que les médicaments dérivés issus du marché français.

Exposé sommaire

Le modèle français de don et de distribution du sang est sérieusement écorné par une réalité inquiétante : 40 % des médicaments dérivés du sang acheté par les hôpitaux français sont composés de sang provenant de donneurs rémunérés, selon les estimations faites par Olivier Véran dans son rapport de juillet 2013, intitulé « la filière du sang en France ».

Une telle entorse à nos principes éthiques est possible à cause de la part de médicaments dérivés du sang importée de l’étranger.

La présente proposition de loi se propose d’unifier les exigences de sécurité sanitaire auxquelles sont soumis les produits importés de l’étranger. Ce serait une bonne chose, mais qu’en sera-t-il de nos principes si nous acceptons du sang issu de prélèvements rémunérés de l’étranger alors que nous interdisons cette pratique en France ?

Toujours selon le rapport d’Olivier Véran, l’Agence Nationale de sécurité du médicament n’est pas à ce jour en mesure de contrôler l’origine bénévole des produits, car elle « ne dispose pas de moyens de contrôle sur les pratiques en vigueur hors de France ».

Non seulement il est grand temps que ces moyens soient mobilisés, mais il nous semble impératif, pour la cohérence et la solidité de notre modèle, que les médicaments importés soient soumis aux mêmes exigences éthiques que les produits français.