Fabrication de la liasse
Non soutenu
(vendredi 26 octobre 2018)
Photo de monsieur le député Éric Bothorel
Photo de monsieur le député Éric Alauzet
Photo de madame la députée Laurianne Rossi
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de madame la députée Nathalie Sarles
Photo de madame la députée Frédérique Lardet
Photo de monsieur le député Jean-Marie Fiévet
Photo de madame la députée Carole Grandjean
Photo de monsieur le député Jean-Charles Larsonneur
Photo de monsieur le député Didier Le Gac
Photo de madame la députée Pascale Boyer
Photo de madame la députée Pascale Fontenel-Personne
Photo de monsieur le député Yannick Kerlogot
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Sophie Panonacle
Photo de madame la députée Véronique Riotton
Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de monsieur le député Patrick Vignal
Photo de monsieur le député Yves Blein
Photo de monsieur le député Didier Baichère
Photo de monsieur le député Michel Lauzzana
Photo de madame la députée Catherine Osson
Photo de madame la députée Annie Chapelier
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de madame la députée Danièle Cazarian
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de monsieur le député Jean-Bernard Sempastous
Photo de monsieur le député Jean-Luc Fugit
Photo de madame la députée Anne-Laure Cattelot
Photo de madame la députée Typhanie Degois
Photo de madame la députée Alexandra Valetta Ardisson
Photo de monsieur le député Grégory Besson-Moreau
Photo de madame la députée Laetitia Avia
Photo de monsieur le député Olivier Gaillard
Photo de madame la députée Sophie Errante
Photo de monsieur le député Jacques Marilossian
Photo de madame la députée Sonia Krimi
Photo de monsieur le député Pascal Bois
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Pont
Photo de madame la députée Monica Michel-Brassart
Photo de monsieur le député Jean-Michel Jacques
Photo de monsieur le député Stéphane Buchou
Photo de monsieur le député Frédéric Barbier
Photo de madame la députée Anne Brugnera
Photo de madame la députée Frédérique Tuffnell
Photo de madame la députée Mireille Clapot
Photo de monsieur le député Benoit Simian
Photo de madame la députée Élisabeth Toutut-Picard
Photo de madame la députée Anne Genetet
Photo de madame la députée Stella Dupont
Photo de madame la députée Émilie Cariou
Photo de monsieur le député Denis Sommer

I. – Après l’article L. 5125‑23‑4 du code de la santé publique, il est inséré un article L. 5125-23-5 ainsi rédigé :

« L. 5125-23-5. – La délivrance dans des officines de pharmacie des médicaments à usage humain se fait à l’unité, lorsque leur forme pharmaceutique le permet.

« L’opération de division du conditionnement en vue de la délivrance au détail des médicaments par les pharmaciens d’officine ne constitue pas une opération de fabrication au sens du présent code. Elle est réalisée par le pharmacien ou, sous sa responsabilité, par le préparateur en pharmacie ou par un étudiant en pharmacie dans les conditions prévues à l’article L. 4241‑10 du présent code.

« Un décret définit, pour ces médicaments, les modalités de délivrance, d’engagement de la responsabilité des différents acteurs de la filière pharmaceutique, de conditionnement, d’étiquetage, d’information de l’assuré et de traçabilité, après la consultation des professionnels concernés. Il détermine, en fonction du prix de vente au public mentionné à l’article L. 162‑16‑4 du code de la sécurité sociale, les règles de fixation du prix à l’unité de vente au public, de prise en charge par l’assurance maladie et de facturation et prévoit les modalités de financement susceptibles d’être mises en œuvre.

II. – Le I entre en vigueur dans un délai de deux ans à compter de la promulgation de la présente loi.

Exposé sommaire

Cet amendement vise à permettre la délivrance de médicaments à l’unité dans les officines de pharmacie.

Déjà en place en Angleterre ou en Allemagne, la délivrance de médicaments à l’unité peine à se développer en France.

Pourtant trois candidats à l’élection présidentielle de 2017 dont M. Emmanuel Macron ont préconisé la vente des médicaments à l’unité. En campagne à Nevers en janvier 2017, M. Macron a affirmé que le passage au médicament à l’unité est un « impératif sanitaire, une nécessité économique et une évidence environnementale ». « Une expérimentation a déjà été lancée. Mais il faut aller beaucoup plus vite. Cela demandera une adaptation importante pour les industriels et les pharmaciens ».

Un médicament sur deux n’est pas consommé. L’objectif de la délivrance de médicaments à l’unité est triple : lutter contre le gaspillage, limiter l’automédication et réduire le déficit de la Sécurité sociale.

La mesure a été mise en place dans quatre régions test où l’État a appelé des pharmacies à tenter l’expérience. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 (Loi n° 2013‑1203 du 23 décembre 2013, art. 46) a, en effet, autorisé une expérimentation de ce dispositif. Le décret d’application de cette loi a été promulgué (décret n° 2014‑1047 du 15 septembre 2014). Un rapport d’étape a été publié.

Compte tenu de la nécessité de trouver de nouvelles ressources pour la sécurité sociale et de faire des économies durables, il apparaît désormais nécessaire de généraliser ce dispositif. Toutefois, dans le souci de préparer les officines à cette nouvelle mesure, une disposition transitoire est prévue : le nouveau dispositif n’entrerait en vigueur que dans un délai de deux ans à compter de la promulgation de la présente loi.