Fabrication de la liasse
Rejeté
(mercredi 17 octobre 2018)
Photo de monsieur le député Alain Ramadier
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Door
Photo de monsieur le député Jean-Carles Grelier
Photo de madame la députée Geneviève Levy
Photo de madame la députée Nadia Ramassamy
Photo de madame la députée Valérie Lacroute
Photo de monsieur le député Fabrice Brun
Photo de monsieur le député Marc Le Fur
Photo de monsieur le député Dino Cinieri
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de monsieur le député Thibault Bazin
Photo de monsieur le député Sébastien Leclerc
Photo de monsieur le député Vincent Descoeur
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Julien Dive
Photo de monsieur le député Emmanuel Maquet
Photo de monsieur le député Arnaud Viala

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Par cet article, le gouvernement souhaite « limiter les situations de non recours et les erreurs d’attribution génératrices d’incompréhension et d’éventuels problèmes de trésorerie pour les bénéficiaires ». En permettant le recouvrement des prestations versées à tort par la retenue possible sur l’ensemble des prestations et minima sociaux dont la personne est bénéficiaire, cette disposition sera génératrice d’incompréhensions. L’ensemble des prestations versées ont des finalités, des modalités de calculs et sont le résultat de mécanismes différents. La loi a d’ailleurs prévu qu’un certain nombre soient insaisissables (AAH, APA …) ou partiellement saisissables selon un barème encadré. Or l’article 49 vient remettre en cause ces principes en permettant de récupérer des indus de prestations sur toutes les autres prestations, sans distinction, y compris les minima sociaux et des prestations en espèces de l’assurance maladie.

Les dispositions de cet article pourraient entrainer des difficultés financières pour certains allocataires en situation de précarité. En effet, les versements de l’ensemble des prestations sociales et des minima sociaux sont soumis à des règles et calendrier différents. Imputer indifféremment l’un ou l’autre des versements pourraient avoir des conséquences néfastes sur la trésorerie des publics les plus précaires, qui au quotidien prévoient leurs dépenses, en fonction des dates et montants de versement des prestations. Ces imprévus pourraient aggraver des situations déjà complexes.

Par ailleurs, cette disposition semble totalement précoce à mettre en place tant que la concertation et les discussions autour d’un revenu universel d’activité n’ont pas eu lieu.

Tel est l’objet du présent amendement.