Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Fabien Matras
Photo de madame la députée Huguette Tiegna
Photo de madame la députée Aurore Bergé
Photo de monsieur le député Adrien Morenas
Photo de monsieur le député Jean-Marie Fiévet
Photo de monsieur le député Jean-Marc Zulesi
Photo de madame la députée Patricia Mirallès
Photo de madame la députée Typhanie Degois
Photo de madame la députée Christine Le Nabour
Photo de monsieur le député Pierre Henriet
Photo de monsieur le député Jean-Claude Leclabart
Photo de monsieur le député Benoit Potterie
Photo de monsieur le député Didier Baichère
Photo de madame la députée Séverine Gipson
Photo de madame la députée Frédérique Lardet
Photo de monsieur le député Jean-Michel Jacques
Photo de madame la députée Carole Bureau-Bonnard
Photo de monsieur le député Stéphane Trompille
Photo de madame la députée Fannette Charvier
Photo de monsieur le député Julien Borowczyk
Photo de monsieur le député Jean-François Cesarini
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de madame la députée Alexandra Louis
Photo de monsieur le député Christophe Blanchet
Photo de monsieur le député Didier Le Gac
Photo de monsieur le député Xavier Batut
Photo de monsieur le député Grégory Besson-Moreau
Photo de madame la députée Jacqueline Dubois
Photo de madame la députée Cécile Muschotti
Photo de monsieur le député Olivier Gaillard
Photo de monsieur le député Yannick Haury
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Véronique Riotton
Photo de madame la députée Anissa Khedher
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de monsieur le député Alexandre Freschi
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de madame la députée Aude Bono-Vandorme
Photo de madame la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel
Photo de madame la députée Anne Brugnera
Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau
Photo de madame la députée Valérie Gomez-Bassac
Photo de monsieur le député Stéphane Buchou
Photo de madame la députée Nicole Dubré-Chirat
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Pont
Photo de monsieur le député Pascal Bois

Après l’article L. 241‑13 du code de la sécurité sociale, il est inséré un article L. 241‑14 ainsi rédigé :

« Art. L. 241‑14. – I. – Pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire employé, les cotisations à la charge de l’employeur dues au titre des assurances sociales et des allocations familiales, les cotisations dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles, les contributions mentionnées à l’article L. 834‑1, les cotisations à la charge de l’employeur dues au titre des régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires mentionnés à l’article L. 921‑4, la contribution mentionnée au 1° de l’article L. 14‑10‑4 du code de l’action sociale et des familles et les contributions à la charge de l’employeur dues au titre de l’assurance chômage prévues à l’article L. 5422‑9 du code du travail qui sont assises sur les rémunérations ou gains inférieurs au salaire minimum de croissance majoré de 60 % font l’objet d’une réduction de 3000 euros par an pendant cinq ans, dans la limite de 15 000 euros par an.

« II. – Le montant de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire et pour chacun de leur contrat de travail.

« La rémunération prise en compte est celle définie à l’article L. 242‑1 du présent code. Toutefois, elle ne tient compte des déductions au titre de frais professionnels calculées forfaitairement en pourcentage de cette rémunération que dans des limites et conditions fixées par arrêté. »

« III. – Le montant total de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque entreprise, selon un système déclaratif. L’octroi de l’attribution prévue au second alinéa du II est subordonné à la présentation, par l’employeur, d’une attestation délivrée par le service d’incendie et de secours dont relève le sapeur-pompier volontaire.

« IV. – Le I entre en vigueur le 1er janvier 2019. Il est applicable à tout salarié nouvellement recruté ou ancien salarié devenu sapeur-pompier volontaire après l’entrée en vigueur du même I. »

II – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

Cet amendement fait suite aux travaux de la mission volontariat que le Ministre de l’Intérieur m’a confié en 2017/2018. Il s’inscrit dans un ensemble cohérent d’amendements destinés à favoriser le recrutement de Sapeurs-Pompiers Volontaires par les entreprises et les collectivités territoriales.

Socle du modèle français de sécurité civile, les Sapeurs-Pompiers Volontaires représentent 79 % des effectifs de Sapeur-Pompier en France. Dans un contexte de crise du volontariat, de multiplication des interventions (+8 % entre 2010 et 2016) et face au recul des services publics dans les territoires, les volontaires sont aujourd’hui plus que jamais les piliers d’une société plus solidaire, plus résiliente et plus engagée.

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Il s’agit aujourd’hui de reconnaître l’investissement de ces hommes, de ces femmes et des entreprises qui les emploient. En effet, employer un citoyen engagé comme Sapeurs-pompiers volontaires peut entraîner certaines contraintes d’organisation puisque ceux-ci sont susceptibles d’être appelés pour une intervention ou en cas de crise, ce qui peut représenter un frein à leur embauche.

Le présent amendement a donc pour objectif de permettre annuellement une exonération de charges patronales d’un montant de 3000 euros par employé Sapeur-pompier volontaire, cela dans la limite de 15 000 euros par an et par structure.

Ce mécanisme s’appliquera pendant 5 ans pour tout nouveau Sapeur-Pompier Volontaire recruté dès le 1er janvier 2019 ou tout salarié devenu sapeur-pompier à cette date. Il permettra de valoriser les entreprises vertueuses qui s’inscrivent dans une démarche citoyenne en soutenant l’engagement. Parallèlement, ce mécanisme participera à freiner la crise du volontariat en levant des blocages qui pourraient exister et en faire un critère de valeur tant au sein de la société que de l’entreprise, puisque nos auditions ont fait ressortir une réticence de la part de certains volontaires qui craignent, et constatent parfois, que leur engagement constitue un obstacle à l’embauche.