Fabrication de la liasse
Adopté
(mercredi 17 octobre 2018)
Photo de madame la députée Marie-Pierre Rixain
Photo de madame la députée Mireille Robert
Photo de madame la députée Carole Grandjean
Photo de madame la députée Cécile Muschotti
Photo de monsieur le député Guillaume Gouffier Valente
Photo de monsieur le député Guillaume Chiche
Photo de madame la députée Laurence Gayte
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de monsieur le député Gaël Le Bohec
Photo de madame la députée Danièle Cazarian
Photo de monsieur le député Fabien Matras
Photo de monsieur le député Jean-Marc Zulesi
Photo de madame la députée Stéphanie Kerbarh
Photo de madame la députée Valérie Petit
Photo de madame la députée Aurore Bergé
Photo de madame la députée Sylvie Charrière
Photo de monsieur le député Sébastien Nadot
Photo de madame la députée Zivka Park
Photo de monsieur le député Christophe Blanchet
Photo de monsieur le député Didier Baichère
Photo de madame la députée Émilie Guerel
Photo de monsieur le député Didier Martin
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de madame la députée Agnès Thill
Photo de monsieur le député Stéphane Testé
Photo de madame la députée Michèle Crouzet
Photo de madame la députée Véronique Hammerer
Photo de monsieur le député Ludovic Mendes
Photo de madame la députée Anissa Khedher
Photo de madame la députée Albane Gaillot
Photo de madame la députée Bérangère Couillard
Photo de monsieur le député Patrick Vignal
Photo de madame la députée Valérie Gomez-Bassac
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de madame la députée Catherine Kamowski
Photo de madame la députée Nicole Trisse
Photo de madame la députée Graziella Melchior
Photo de monsieur le député Jean François Mbaye
Photo de monsieur le député Alexandre Freschi
Photo de madame la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel
Photo de monsieur le député Yves Daniel
Photo de monsieur le député Philippe Chalumeau

I. – Après l’article L. 131‑6‑1 du code de la sécurité sociale, il est inséré un article L. 131‑6‑1 bis ainsi rédigé :

« Art. L. 131‑6‑1 bis. – Par dérogation à l’article L. 131‑6‑2 et au premier alinéa de l’article L. 6331‑51 du code du travail, les travailleurs indépendants non agricoles autres que ceux mentionnés à l’article L. 613‑7 du présent code peuvent demander qu’il ne leur soit exigé aucune cotisation ou contribution, provisionnelle ou définitive, pour toute la période pendant laquelle ils perçoivent une indemnité journalière mentionnée au 2° de l’article L. 623‑1.

Les cotisations définitives dues au titre de cette période font l’objet, à la demande du travailleur non salarié, d’un paiement par fractions annuelles sur une période qui ne peut excéder cinq ans. Chaque fraction annuelle ne peut être inférieure à 20 % du montant total des cotisations dues. Le bénéfice de cet étalement n’emporte aucune majoration de retard ni pénalité. »

II. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à la taxe mentionnée à l’article 231 du code général des impôts.

Exposé sommaire

Les femmes travaillant sous le statut indépendant ne sont pas toutes égales face à la maternité : taille de l’entreprise, statut social de la cheffe d’entreprise, secteur d’activité etc… autant de paramètres qui varient au cas par cas et n’offrent pas le même confort aux femmes pour aborder leur maternité.

Ainsi, certaines femmes travailleuses indépendantes sont amenées à consacrer une partie de leurs indemnités journalières aux appels de cotisations sociales pendant leur congé maternité, si bien qu’elles se retrouvent avec un reste à vivre très faible.

Cet amendement vise à permettre aux travailleuses indépendantes un report systématique des délais de paiement de leurs cotisations sociales, afin que les indemnités journalières soient véritablement un revenu de remplacement.

Amendement issu de la recommandation n°15 du rapport sur le congé maternité réalisé par Marie-Pierre Rixain pour le Gouvernement, l’objectif est de permettre aux femmes travailleuses indépendantes, souvent confrontées à une diminution de leurs revenus durant leur période de congé maternité, de pouvoir étaler leurs obligations de paiement de leurs cotisations dans le temps, sans faire l’objet de majorations, et ce dès le début de leur congé maternité.

Plusieurs dispositifs déployés par l’ACOSS permettent déjà l’ajustement ou le report des cotisations dans des cas particuliers. Ils sont cependant très peu connus et utilisés des travailleuses indépendantes. Cet amendement leur permettrait d’obtenir systématiquement un délai de paiement, anticipant ainsi la diminution de revenus induite par un congé maternité, ainsi qu’un étalement des futures échéances dans le temps. Le paiement des cotisations serait suspendu, et reporté à l’issue du congé maternité, lorsque l’intéressée aura pu reprendre son activité et ainsi retrouver des revenus.

Les cotisations et les charges que doivent supporter les travailleuses indépendantes durant leur congé maternité sont l’un des principaux freins à l’obtention d’un repos maternel effectif et complet.

Cet amendement permettrait ainsi, en ajustant leurs obligations de paiements, d’alléger la pression financière qui pèse sur elles lors de leur congé maternité.