- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, de programmation 2019-2022 et de réforme pour la justice , n° 1349
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Supprimer les alinéas 2 à 12.
Par cet amendement nous proposons de supprimer les dispositions problématiques de cet article, notamment en ne modifiant pas le champ actuel de recours au “bracelet électronique” (ARSE), qui doit rester une mesure exceptionnelle et en aucun cas être banalisée comme en l’espèce proposé par cet article (points III et IV).
Ce nouvel article 35, “pot-pourri” comporte des mesures de différentes natures dont certaines sont particulièrement problématiques :
- la facilitation du recours à l’ARSE (assignation à résidence sous surveillance électronique = bracelet électronique), en rendant facultatif le débat contradictoire devant un magistrat
- allongement de la durée possible de l’ARSE (6 mois max devient 2 ans), et sans qu’il soit nécessaire d’en ordonner la prolongation tous les six mois ;
- l’extension de la possibilité de recourir à la vidéo-conférence (le Sénat a par ailleurs rétabli l’obligation de recueillir le consentement de l’intéressé - nous ne proposons donc pas ici de supprimer le point V).
Mais aussi, plus technique : (point II)
- l’ouverture d’un scellé, hors la présence du mis en examen, hors la présence de l’avocat, lorsque ce scellé n’exigerait pas que la personne mise en examen soit interrogée sur son contenu, qui peut être réalisé par le juge d’instruction assisté de son greffier.
=> Toutes ces mesures visent à promouvoir, en dégradant le caractère protecteur des procédures actuelles (fréquence du passage devant le juge, débat contradictoire) pour promouvoir à tout va l’ARSE (bracelet électronique).