- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, de programmation 2019-2022 et de réforme pour la justice (n°1349)., n° 1396-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 10, insérer l'alinéa suivant :
« La décision de placement sous surveillance électronique ne peut être prise en cas de condamnation pour violences conjugales, viols incestueux ou agressions sexuelles incestueuses. »
En France, en 2016, 123 femmes et 34 hommes ont été tués par leur conjoint ou ex-conjoint. En outre, 25 enfants mineurs ont été tués la même année dans le cadre de violence au sein du couple.*
Ainsi, le législateur doit prendre en considération les spécificités des violences conjuguales, y compris en matière d’exécution des peines.
Or, les dispositions de mise sous surveillance électronique des auteurs de violences conjugales ou de violences sexuelles à caractère incestueux, dans ces cas particuliers, aboutissent trop souvent à les mettre en présence de leurs victimes.
Il est nécessaire de prendre en compte le traumatisme des victimes et de leur famille et s’assurer qu’elles ne puissent en aucun cas croiser les condamnés dans leur quartier ou leur environnement quotidien.
Cet amendement vise donc à prohiber le placement sous surveillance électronique des auteurs de violences conjugales ou de violences sexuelles à caractère incestueux pour assurer la protection physique et psychologique des victimes et de leur famille.
*Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2016 », ministère de l’Intérieur, délégation aux victimes.