Fabrication de la liasse

Amendement n°CF272

Déposé le jeudi 13 décembre 2018
Discuté
Non soutenu
(vendredi 14 décembre 2018)
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Enseignement scolaire public du premier degré00
Enseignement scolaire public du second degré00
Vie de l'élève7 600 542 0670
Dont titre 26 806 107 3810
Enseignement privé du premier et du second degrés(ligne supprimée)07 600 542 067
Dont titre 2(ligne supprimée)06 806 107 381
Soutien de la politique de l'éducation nationale00
Enseignement technique agricole00
TOTAUX7 600 542 0677 600 542 067
SOLDE0
Exposé sommaire

Le nombre de médecins scolaires est largement insuffisant dans les écoles. Ils et elles ont pourtant un rôle fondamental, dans le dépistage de handicaps, dans l’apprentissage de la contraception, dans le suivi psychologique des élèves, dans la lutte contre les maltraitances que peuvent subir les enfants. Nous pourrions, si l’État cessait de subventionner des établissements privés, entamer une transformation massive de l’enseignement public, et assurer le bien-être des élèves dans toutes les écoles.

Par cet amendement, nous proposons qu’un transfert de crédit soit opéré vers le programme 230 afin d’assurer l’augmentation nécessaire du nombre de médecins scolaires. Cette augmentation permettrait d’assurer les objectifs de visites médicales que s’est fixés le gouvernement, ce qui est tout à fait en lien avec notre volonté d’augmenter les dépistages de handicaps, afin de prendre en charge les élèves en situation de handicap le plus rapidement possible.

A l’heure actuelle, où le mouvement social des gilets jaunes rappelle avec force l’existence de disparités importantes entre les riches et les pauvres, il nous semble essentiel que l’impôt permette de financer des services qui servent à toutes et tous. Or, le désengagement de l’État dans l’essentiel des services publics, dont la médecine scolaire, est un phénomène qui nous inquiète : pour les personnes qui paient des impôts et perçoivent de faibles revenus, contribuer à la collectivité représente un effort important. La suppression de l’ISF a allégé, au contraire, considérablement l’effort des plus riches pour assurer la continuité de l’État social.

Au final, les plus pauvres contribuent à financer de façon plus importante un État qui se débarrasse de ses services publics, ces mêmes services qui ont été créés pour assurer une existence sereine à toutes et tous, et notamment aux plus pauvres de notre société. De toute évidence, cette réforme inique de l’État augmente les inégalités et crée un sentiment d’injustice tout à fait compréhensible. 

Nous tenons à souligner que cette augmentation du nombre de médecins scolaires est soutenue par la médiatrice de la république auprès du Ministère de l’Éducation nationale.

Pour assurer la recevabilité de cet amendement, nous abondons l’action 02 du programme 230, par une diminution à due concurrence de l’entièreté du programme 139.