- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de M. Guillaume Garot, Mmes Valérie Rabault, Marie-Noëlle Battistel, Gisèle Biémouret, M. Jean-Louis Bricout, Mmes Christine Pires Beaune, Cécile Untermaier, M. Joël Aviragnet et plusieurs de leurs collègues pour des mesures d'urgence contre la désertification médicale (1542)., n° 1612-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
L'article 5 est supprimé
L’article 5 est une proposition assez surprenante et assez dangereuse, qui permet aux pharmaciens de délivrer, dans le cadre d’un protocole défini avec des groupements médicaux locaux, des médicaments sous prescription obligatoire.
Nous ne voyons pour commencer pas bien ce qu’une telle mesure vient faire dans une proposition de loi de lutte contre la désertification : Comme si le problème de l’accès au soin était un problème d’accès aux médicaments, alors qu’il s’agit d’un problème d’accès à l’examen médical en lui-même.
Ensuite, il nous semble que c’est une mesure d’urgence : Actuellement, la France entre dans une crise des opiacées qui a déjà fait des ravages aux Etats-Unis : sous influence des industriels, les médecins ont banalisé l’usage et la prescription d’antidouleurs très lourds qui provoquent des addictions. Il va falloir mener une vraie réflexion sur la façon dont de tels traitements sont prescrits.
En attendant, il nous semble dangereux d’ouvrir la prescription aux pharmaciens, qui, par leur activité commerciale, sont juges et parties. C’est pourquoi nous demandons la suppression de cet article.