- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, pour une école de la confiance (n°1481)., n° 1629-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de l'éducation
Le premier alinéa de l’article L. 312‑8 du code de l’éducation est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Il fournit au rectorat des collectivités régies par l’article 73 de la Constitution des recommandations pour l’élaboration d’une politique éducative à finalité artistique et culturelle globale et concertée, avec le concours des pouvoirs publics locaux et régionaux. »
Cet amendement est un amendement d’appel.
Il vise à souligner les nombreuses carences dans l’éducation artistique et culturelle des élèves ultramarins.
Tout d’abord, les académies de ces territoires ne prévoient pas ou très peu de classes à horaires aménagés (Danse, Musique, Théâtre) pour les élèves des écoles élémentaires et collèges ultramarins, en complémentarité avec leur formation générale scolaire. Or, ces classes constituent un cursus éducatif privilégié visant à faciliter l’entrée dans les conservatoires.
Par ailleurs, la Martinique, la Guadeloupe et Mayotte sont les seuls départements et régions de France à ne pas disposer d’un Conservatoire à rayonnement régional (CRR) ou départemental (CRD), de sorte que ni la musique, ni les arts dramatiques, ni la chorégraphie (danse) ne sont enseignés à un niveau académique dans ces territoires.
Alors que ces territoires sont déjà en proie à des défis démographiques significatifs (dépeuplement et/ou vieillissement en Guadeloupe et en Martinique), à un rayonnement limité de leurs artistes locaux, et pour tout simplement se conformer à un principe d’équité territoriale, il est important de garantir une éducation artistique et culturelle plus solide et ambitieuse aux populations ultramarines.